L’aéroport de Hong Kong paralysé par plus de manifestants
L’aéroport de Hong Kong, huitième aéroport international le plus fréquenté au monde (74 millions de passagers en 2018), a pris, hier, la décision rarissime d’annuler tous ses vols après que des milliers de manifestants pro-démocratie ont envahi le hall des arrivées, tandis que Pékin musclait son discours, disant voir dans leur mouvement « des signes de terrorisme ».
Les autorités ont indiqué qu’elles oeuvraient pour rouvrir l’aéroport d’ici ce matin à 6 heures, mais des centaines de protestataires sont restés dans le hall d’arrivée dans la soirée, ne donnant aucun signe de vouloir quitter les lieux.
Ces annonces, survenues à 10 minutes d’intervalle, marquent une nouvelle escalade dans la crise politique initiée début juin, la plus grave à Hong Kong depuis la rétrocession du territoire par Londres à la Chine en 1997.
« Les manifestants radicaux de Hong Kong ont à plusieurs reprises eu recours à des objets extrêmement dangereux afin d’attaquer des policiers,
ce qui constitue déjà un crime grave et révèle de premiers signes de terrorisme », a accusé à Pékin le porteparole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao, Yang Guang.
Des vidéos de blindés diffusées
Comme pour ajouter à la guerre des nerfs déclenchée par la presse de Pékin, deux médias publics, Le Quotidien du peuple et le Global Times, émanations directes du Parti communiste au pouvoir, ont diffusé des vidéos censées représenter des blindés de transport de troupes se dirigeant vers Shenzhen, la métropole située aux portes de Hong Kong. La vingtaine de véhicules de la police militaire « se prépare à des exercices de grande ampleur », a indiqué le Global Times.