Thomas Bouchard, la force tranquille
Il ne fait pas partie des apnéistes les plus médiatisés au monde. Pourtant, Thomas Bouchard est l’un des hommes à suivre lors des championnats du monde d’apnée à Villefranche-sur-mer. Calme, modéré, détendu, le Français de 36 ans qui s’entraîne au Centre International de Plongée en Apnée de Nice a tous les atouts pour briller. Hier, il était en lice dans la catégorie poids constant sans palmes.
Comment avez-vous découvert l’apnée ?
Un peu par hasard. J’avais ans, j’étais en voyage en Egypte dans le Sinaï pour mon travail. Il se trouve qu’une des villes du Sinaï, du nom de Dahab, est une véritable Mecque de l’apnée.
Il y a un site parfait pour l’apnée en profondeur. J’ai rencontré des apnéistes qui m’ont proposé d’essayer. J’ai essayé et j’ai adoré.
Comment avez-vous décidé de poursuivre l’apnée ?
J’avais passé pas mal de temps dans l’eau auparavant donc je savais que j’avais des facilités. Du coup j’ai progressé très vite. Un an après j’étais sélectionné avec l’équipe de France pour les championnats du monde. Je me suis très vite rendu compte que ce sport me plaisait vraiment.
Êtes-vous professionnel ?
Non dans la mesure où je n’arrive pas à en vivre. En revanche, mon volume d’entraînement ne me permet pas de faire quoi que ce soit à côté. J’ai validé cette année un diplôme d’enseignement, mis en place il y a quelques années, donc je pourrai commencer à enseigner et être rémunéré.
Vous êtes de la région ?
Pas à la base non. J’étais à l’étranger pendant plusieurs années et je voulais rentrer en France mais je ne savais pas vraiment où m’installer. C’est à ce moment-là que j’ai commencé l’apnée. J’ai donc cherché un endroit pour pouvoir m’entraîner dans les meilleures conditions donc je suis venu à Nice au CIPA.
Vous êtes heureux de pouvoir accueillir les championnats du monde à Villefranche ?
Il y a un côté très agréable. Mais de manière surprenante, c’est plus facile de vivre une telle compétition dans un endroit exotique qu’on ne connaît pas plutôt que de plonger à côté de la maison .... Le soir, après les entraînements, je rentre chez moi retrouver ma vie normale. C’est à la fois génial et déroutant.
Est-ce que vous vous fixez un objectif sur ces mondiaux ?
Non. Pour moi l’objectif c’est la maîtrise, plonger selon l’état de forme du moment et d’améliorer ma maîtrise et ma précision.