A la découverte d’un village haut perché
Accroché au bord du vide à mètres d’altitude, surplombé par les parois vertigineuses du Mont Saint-Martin, le village de âmes paraît fragile, minuscule. L’arrivée par l’impressionnante clue d’Aiglun, coup de sabre dans la montagne, est inoubliable. Edouard-Alfred Martel, père de la spéléologie, l’a remontée intégralement pour la première fois en en disant que c’était l’une des plus belles qu’il ait vu. Le territoire est d’une diversité naturelle rare avec des espèces végétales strictement endémiques et protégées comme la campanule blanchâtre.
Aiglun, c’est surtout une alchimie entre la roche et l’eau. Le territoire abrite un trésor inestimable qu’est la source de Végay et qui permet d’alimenter les robinets de toute la vallée de l’Estéron ainsi que ceux du Var Inférieur. La cascade de Végay est un des rares sites classés, depuis , du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur. Aujourd’hui, le centre névralgique d’Aiglun reste son auberge rachetée par la commune en , par Josette Blanc maire de l’époque, pour dynamiser l’économie et la vie locale. Eliane et Rocco sont les gérants actuels et restent des figures emblématiques du village avec leurs spécialités locales qui a permis d’obtenir le label « Bistrot de Pays », il y a ans. De nouveaux agriculteurs se sont installés également et proposent des produits locaux au bon goût d’un terroir d’exception. D’autres habitants vendent du savon au lait d’ânesse ou encore du miel.
Avec de tels atouts, qui osera encore dire qu’Aiglun est un tout petit village ?