Animation 3 : Martin,22 ans, primé à Montpellier
Martin Fettuciari, 22 ans, donne vie aux personnages dans les films d’animation. Son talent a été récompensé récemment
La remise des diplômes de fin de cycle qui a eu lieu jeudi dernier à l’École supérieure des métiers artistiques de Montpellier (Esma) a également permis à un jury de professionnels présidé par Erik Smitt, directeur de la photographie chez Pixar Animations Studios, de visionner les projets réalisés par les étudiants en cycle Cinéma d’animation 3D, à l’occasion de leur dernière année d’études.
Parmi ces derniers, le Cannois Martin Fettuciari s’est distingué en obtenant le deuxième prix du jury, récompense partagée par six de ses camarades ayant également travaillé sur le film.
Dix-neuf films en lice
Ce dernier, un court-métrage d’animation d’une durée de six minutes intitulé Pour une poignée de Caramels, raconte l’histoire de deux pensionnaires d’une maison de retraite qui s’imaginent cambrioler une banque alors qu’ils tentent en fait de dérober un flacon de caramels.
Au total, dix-neuf films étaient en lice pour ce grand final annuel, tous réalisés par des étudiants de l’Esma des trois antennes de Montpellier, Toulouse et Nantes (Ndlr, l’école est également présente à Lyon et à Montréal au Canada). Le premier prix du jury a été décerné au film OEil pour oeil, présenté par l’antenne nantaise.
Attirer l’attention de grands studios
Pour Martin, 22 ans, ce deuxième prix obtenu contre toute attente « vient récompenser le travail fourni tout au long de l’année. Surtout, cela permet d’attirer l’attention des grands studios sur nous avec, peut-être à la clé, des possibilités d’embauche. » Le jeune Cannois, qui vit à La Roquette-sur-Siagne, est spécialisé dans le « rigging » qui consiste à confectionner le squelette des personnages pour leur permettre de s’animer. Il nourrit un rêve ; que Pour une poignée de Caramels soit présenté un jour à la cérémonie des Oscars aux États-Unis, comme cela a été le cas pour plusieurs productions antérieures. « Mais pour cela, il faut d’abord que le film ait un parcours en étant projeté dans de nombreuses salles. »
L’Esma, précisons-le, a été classée sixième école mondiale pour le cinéma d’animation en 2019.
De quoi peut-être donner au maire de Cannes l’idée d’en créer une dans sa ville. Et d’y associer un grand studio de production qui ne dépareillerait pas dans la cité du cinéma...