Salomone lance la campagne
Premier candidat à se déclarer dans le haut-pays, Anthony Salomone table sur sa jeunesse, ses compétences et le dynamisme de sa liste
La jolie petite commune d’Aiglun, dans le haut pays grassois, vit, elle aussi, à l’heure de la (future) élection municipale. Et le premier à se déclarer officiellement dans la course à la mairie n’est autre qu’Anthony Salomone. Un nom que les quelque 94 Aiglenois connaissent bien et pour cause : c’est lui qui assure la rubrique locale pour NiceMatin (lire notre page village ci-contre) depuis plusieurs mois déjà, fonction dont il va donc se mettre en congé, le temps de la campagne. Breton de naissance, arrivé dans les Alpes-Maritimes depuis une dizaine d’années, Anthony Salomone appartient à la jeune génération. À 39 ans, il convoite un fauteuil que nombre d’élus de l’arrière-pays décident aujourd’hui de délaisser, en raison de la difficulté de la tâche. Lui, à l’inverse, a envie de s’investir. « Si je me présente, commente-t-il, c’est parce que de nombreuses personnes sont venues me voir en me demandant d’être une alternative aux conflits historiques qui divisent le village. J’ai tenté de rassembler, mais c’est très compliqué, chacun préférant camper sur ses positions. Le maire (Ndlr, Mario Morales) ne souhaite pas poursuivre, malgré sa volonté d’aider notamment nos jeunes agriculteurs. Mon envie ? Dynamiser les débats sur le présent et l’avenir d’Aiglun, que les idées soient confrontées. Une liste s’est formée naturellement,
attachée au bien commun, au dialogue et avec suffisamment de volonté et de compétences pour que les projets en cours soient optimisés et que de nouvelles idées émergent. Je prends donc mes responsabilités. J’aime trop ma commune pour ne pas m’y investir. »
Pour un « changement raisonné »
Précisément, quel est l’objectif que se fixe le candidat ? Il le résume en quelques mots : « Changement raisonné et apaisement des tensions. » Ce à quoi aspirent Anthony Salomone et ses colistiers, c’est « améliorer les conditions de vie de chacun par des actions ciblées, en concordance avec les possibilités budgétaires. Je suis très attaché aux patrimoines naturel et historique et à une réglementation adaptée pour les protéger, dit-il. Je souhaite également accrocher Aiglun aux projets des autres communes de la vallée, des associations qui fleurissent sur le territoire, des artisans, entrepreneurs et agriculteurs, des services de l’État de la Région et du Département, des communautés de communes, du PNR, etc. »
Celui qui est chargé de projet patrimoine au Parc naturel des Préalpes d’Azur l’a souligné en préambule : « Trop de conflits ont ralenti les projets locaux, malgré l’énergie déployée par le maire actuel. Cette division coûte cher aux contribuables et fait d’Aiglun un village recroquevillé sur lui-même, sans vision globale. »
Pour changer la donne, le candidat compte sur le dynamisme de son équipe. Mais aussi sur ses compétences personnelles : « Une expérience dans la gestion de projets, d’animations territoriales et de communication au service de la commune. » Salomone a baptisé sa liste Aiglun : ensemble pour un territoire fort. Un intitulé en forme d’engagement ferme pour cet ancien athlète de haut niveau (il courait le 800 m en 1’52”, Ndlr), résident aiglenois à l’année qui se prépare à croiser le fer, avec deux probables listes historiques représentées par les chasseurs. Espérons tout de même que le feu ne sera pas trop nourri !