Cédric Herrou se défend à nouveau d’avoir injurié le préfet Plus de salariés et de fonctionnaires au e trimestre
Cédric Herrou était de retour à la barre, hier, devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence. L’agriculteur militant de la Roya répondait d’injures publiques envers l’ex-préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc, pour des propos faisant un parallèle avec l’Occupation.
En juin 2017, il déclenche l’ire du préfet en publiant ce post Facebook : « Peut-être que le préfet des Alpes-Maritimes pourrait s’inspirer des accords avec la SNCF pendant la 2e guerre pour transport des juifs pour gérer le transport des demandes d’asile… bref. » Cette sortie, volontairement provocatrice, survient alors que l’agriculteur tient tête aux autorités sur l’accueil des migrants. 92 migrants sont restés bloqués en gare de Breil-surRoya. Les services de l’Etat refusent de les acheminer en train jusqu’à Nice. Cédric Herrou publie alors son post rageur.
« Ces propos sont ignominieux à l’égard du préfet Leclerc, mais plus encore envers les forces de l’ordre, sollicitées par M. Herrou pour organiser une déportation de migrants », martèle Me David Rebibou, partie civile. Pour l’avocat niçois, ce parallèle douteux visant un fonctionnaire constitue bel et bien un outrage. «Ilyades limites à la provocation ! »
« On ne peut pas considérer qu’il y avait injure », rétorque la défense. À nouveau, Mes Zia Oloumi et Sabrina Goldman plaident la relaxe. « Il y avait un contexte, une bonne foi. Le propos de M. Herrou n’était pas du tout de dire que M. Leclerc est un collaborateur ou un nazi, mais de pointer le doigt sur une situation donnée, celle des demandeurs d’asile. »
Plus calme qu’à Nice
Le 14 février dernier, le tribunal correctionnel de Nice avait relaxé Cédric Herrou... À sa grande surprise. Le parquet avait requis 5 000 euros d’amende ; il a interjeté appel. À Aix, le parquet général requiert une amende minorée (1 000 euros), admet que l’agriculteur a agi au nom d’une cause, mais estime qu’il a dépassé les bornes.
Cédric Herrou, lui, assure s’être « inspiré du pire pour faire le meilleur. » À ses yeux, le préfet cherchait à « détourner l’attention de sa gestion catastrophique de la situation dans la Roya. » Depuis, le climat s’est apaisé. Seuls quelques soutiens ont accompagné Cédric Herrou à Aix. Le préfet Leclerc est parti en Seine-Saint-Denis, et n’a pas assisté à cette audience autrement plus sereine. La cour rendra sa décision le 15 octobre.
Le secteur privé a enregistré 45 800 créations nettes de postes au 2e trimestre 2019, soit une hausse de 0,2 %, après +0,4 % au trimestre précédent, selon l’estimation définitive de l’Insee publiée hier. L’Institut national de la statistique et des études économiques a revu à la baisse son estimation provisoire du 9 août, qui était de 62 100 créations. Ces créations sont deux fois plus faibles que celles du premier trimestre, particulièrement élevées avec 100 400 emplois créés.
Sur un an, l’emploi privé s’accroît cependant de 251 200 (+1,1%) postes.
« Un demi-million d’emplois »
« Ce qui compte c’est la tendance sur le long terme. Depuis deux ans on a créé un demi-million d’emplois », a réagi la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur RTL.
« On est bien dans une dynamique de créations d’emploi et on en a encore sous le pied car une entreprise sur deux dit qu’elle n’arrive pas à recruter », a-t-elle ajouté. L’emploi progresse aussi légèrement dans la fonction publique (+10 500 après +2 200). Sur un an, il s’accroît de 18 700.
Une progression continue
Au total, l’emploi salarié compte 19,6 millions de postes et augmente de manière continue depuis le 2e trimestre 2015.
Par secteur, il se stabilise dans l’industrie (+1 400 après +7 900 le trimestre précédent). Sur un an il progresse de 0,6 %. Les créations d’emploi dans la construction ralentissent : +6 400 après +17 400. Sur un an, la hausse atteint 2,9 %. L’emploi salarié augmente un peu moins vite, de 33 900 dans les services marchands, soit +0,3 %, après +0,6 % le trimestre précédent. L’intérim diminue légèrement : -0,2 % après +1,3 %. Sur un an, l’intérim demeure en baisse (0,7 %). L’emploi salarié dans les services principalement non marchands progresse modérément : +12 500, après +1 600.