Nice-Matin (Cannes)

Vraiment faciles, les Bleus

La France a remporté un deuxième succès de suite après l’Albanie, samedi, en battant aisément Andorre (3-0) et se rapproche d’une qualificat­ion directe pour l’Euro 2020

- A SAINT-DENIS, VINCENT MENICHINI

Il n’y a jamais eu match mais, cette fois, la France n’a pas eu le bonheur d’en mettre quatre à son adversaire, ce qui était devenu le tarif maison lors des deux dernières sorties au Stade de France. Trois buts face à Andorre, qui aurait pu en prendre cinq ou six, cela reste tout à fait convenable. C’est encore plus appréciabl­e lorsque les bonnes intentions sont aussi perceptibl­es sur chaque passe, chaque course de repli ou chaque course vers l’avant. Malgré la faiblesse de leur adversaire, les Bleus n’ont pas pris cette rencontre par dessus la jambe et c’est tout à leur honneur.

Pour la 100e de l’EDF dans l’enceinte dionysienn­e, Andorre est venu camper devant ses dix-huit mètres, a planté les barbelés et s’en est remis au talent de Gomes, son gardien, qui a pourri la semaine de Griezmann en lui détournant un penalty en première période.

Alors qu’il les avait tous mis en Russie (trois au total), l’attaquant du Barça en est à deux échecs successifs dans l’exercice. Cela ne doit ni hanter ses nuits, ni l’inciter à passer son tour lors du prochain rassemblem­ent si d’aventure l’occasion se présentait. Quitte à en rater, autant qu’il le fasse dans des matchs dont le scénario semble écrit à l’avance, face à des équipes valeureuse­s et volontaire­s qui ne peuvent rien espérer d’autre qu’une défaite

1-0.

C’est « l’exploit » qu’avait réalisé cette équipe d’Andorre samedi, en Turquie, où les Bleus avaient pris la marée en juin dernier et rendu hystérique Didier Deschamps. Le sélectionn­eur avait détesté l’attitude de ses hommes à l’époque. Il avait raison et, visiblemen­t, le coup de pression a fait son effet avec deux prestation­s abouties contre l’Albanie (4-1) et, hier soir, contre Andorre (3-0). À chaque fois, on y a vu beaucoup d’allant, de magnifique­s séquences et un joueur audessus du lot, en la personne de Kingsley Coman qui aura marqué trois buts et, surtout, les esprits.

L’Islande défaite !

Parfaiteme­nt servi par Ikoné, un autre gagnant de cette fin d’été, l’attaquant du Bayern Munich a débloqué une rencontre qui a parfois ressemblé à une partie de handball. Sur une caresse de Griezmann, Lenglet y est allé de son but – son premier en bleu –, ce qui ne va pas arranger les affaires d’Umtiti à qui il a piqué la place à Barcelone et maintenant en équipe de France. Entré à la place de Giroud, qui n’a pas ri suite aux centres imprécis de ses latéraux, Ben Yedder a fini le travail et prouvé à Deschamps qu’il n’était pas du genre à bazarder une sélection avec le maillot bleu. En vingt minutes sur la pelouse, l’attaquant monégasque a frappé deux fois et inscrit un vrai but de renard qu’il a fêté comme si le match n’était pas plié. Avec la défaite de l’Islande contre l’Albanie (2-4), la France a un pied à l’Euro 2020. Il ne lui reste qu’à plier l’affaire au mois d’octobre. Ce sera l’Islande et la Turquie, avec Mbappé, Pogba et Kanté. On a connu pire comme perspectiv­e...

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(Photos MAXPPP) Les Bleus n’ont pas eu à forcer leur talent pour vaincre une vaillante mais limitée équipe d’Andorre.
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Le Monégasque Ben Yedder, buteur en fin de match

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