Léa Jolibois, une progression fulgurante
Victime d’un accident lors d’une plongée, Léa Jolibois a dû renoncer aux championnats du monde d’apnée à Villefranche-surmer. Mais la Niçoise de ans, étudiante en e année de dentaire, est venue soutenir ses camarades.
Comment avez-vous commencé l’apnée ?
J’ai commencé il y a deux ans. Je faisais pas mal de plongée bouteille et j’étais fascinée par les apnéistes. Un été, mon club de plongée faisait une initiation donc j’y suis allée. J’ai mis la tête sous l’eau, je suis descendue un peu en profondeur et ce fut une évidence. C’était ce que je voulais faire. Je me suis inscrite à Nice.
Comment se sont passées ces trois saisons à Nice ?
Très bien. Au début c’était un loisir mais c’est très vite devenu une passion. Quand je voyais des apnéistes autour de moi, je ne pensais pas en arriver là un jour. L’année dernière j’ai commencé à y penser sérieusement mais c’est surtout cette année que j’ai progressé. Je suis passée de à mètres. Ça a été un gros déclic pour moi avant mon accident, mais j’espère que ça va continuer.
Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?
J’ai eu un problème de compensation dans l’eau qui a entraîné un gros souci pulmonaire et a débouché sur une syncope à la surface. J’ai eu de la chance. Je devrais m’en remettre assez vite. Je vais d’ailleurs retourner à l’eau la semaine prochaine.
Étiez-vous sujette aux syncopes ?
Des apnéistes n’en ont jamais eu et d’autres sont plus fragiles. Cela dépend vraiment des gens mais surtout de l’entraînement. Ma progression de cet été a peut-être été un peu trop rapide pour mon corps. Je n’étais pas habituée à la pression qu’on ressent à plus de mètres. Il faut progresser par paliers, plus doucement. Mais tout allait bien, je n’avais donc pas envie de freiner. Pour résumer, il faut respecter un temps d’adaptation à la profondeur qui est nonnégligeable.
Malgré la frustration vous êtes venue soutenir les Français à domicile ?
Je connais tout le monde et on forme une équipe soudée. Je m’entraîne avec certains toute l’année. Avant la compétition, je ne savais pas si je voulais réellement venir sur place, mais finalement je prends plaisir à être là.