Nice-Matin (Cannes)

Walter Cardinali, une vie entière passée sur les tatamis

- V. S.

Ils sont dirigeants, joueurs, entraîneur­s ou bien bénévoles et ne comptent pas les heures passées au service de leur(s) club(s). Qu’ils soient d’Antibes, de Vallauris, de Biot ou encore de Valbonne-Sophia Antipolis, retrouvez l’histoire de ces sportifs à l’engagement sans faille chaque mercredi.

Il est de ces personnes sur qui le temps n’a pas d’emprise. Les années ont beau défiler, leur passion et leur engagement restent intacts. Walter Cardinali fait partie de cette caste. À 60 ans, ce professeur au Judo Club d’Antibes prend toujours a utant de plaisir à distiller ses conseils et à voir évoluer ses jeunes protégés.

« La motivation et l'amour de l'enseigneme­nt sont toujours là, glisse le Cannois de naissance. J’ai toujours envie de mettre en place la valeur éducative du judo, c'est vraiment une passion. Quand on arrive à prendre en main un enfant de quatre ans et qu'il devient champion de France c'est une fierté. »

Si les mentalités ont tendance à changer, - « les moeurs ne sont plus les mêmes » -, Walter Cardinali n’a pas l’intention de renoncer et s’implique toujours autant pour les Dojos antibois. Notamment celui de Fersen. «Jesuis prof jour et nuit, c'est dans mes gênes. Je m’occupe aussi du ménage et j’avais même passé le permis transport en commun pour amener les enfants aux compétitio­ns ! »

Voyages au Japon

Ce père de famille est pourtant tombé dans le judo par hasard il y a cinquante ans. « J'ai commencé le judo à sept ans, se souvient-il. Je passais devant un club qui venait d’ouvrir à Cannes et mon prof Daniel Pinatel m'a demandé de venir essayer. Depuis je n'ai jamais abandonné ! » Mieux, l’Antibois d’adoption a évolué au point de participer une dizaine de fois aux championna­ts de France dans plusieurs catégories. « J’ai participé à ma dernière compétitio­n à 37 ans, à l'époque on m'appelait le papy du tatami. Pour l'instant je suis en bonne santé, je combats encore pour le plaisir. » Les cours lui prennent donc l’essentiel de son temps même si Walter Cardinali est officielle­ment à la retraite.

« On a monté le club il y a trente ans avec un ami d'enfance, Joseph Beltrando. J'ai passé mon brevet d'état et depuis je ne fais que ça. »

Il lui est même arrivé de prendre son sac et de filer au Japon pour enrichir sa culture, histoire d’en apprendre toujours plus aux 537 licenciés du Judo Club d’Antibes…

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(Photo Sébastien Botella) Le professeur Walter Cardinali, entouré de ses jeunes élèves.

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