Nice-Matin (Cannes)

, l’année d’Ortega ?

Battu en 2014, l’ex-premier adjoint veut tirer les leçons du passé et repart au combat. Cette fois, pour gagner !

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Deuxième tentative pour Christian Ortega, ex-premier adjoint de la commune sous la mandature Daon, qui persiste et signe. Stoppé net en  par l’équipe d’André Roatta, il verra cette fois-ci sur sa route tous les feux passer au vert : l’absence (à ce jour) d’un candidat sérieux face à lui et le dialogue renoué depuis quelques mois, entre la majorité sortante et l’opposition à laquelle il appartient. La preuve que les fâcheries du passé, notamment celles relatives à la gestion financière de la commune, sont désormais définitive­ment enterrées. Ortega a donc toutes ses chances. À lui de les saisir et de convaincre ses électeurs...

Votre candidatur­e s’inscrit dans l’ordre des choses...

Oui. Ma décision est prise depuis longtemps. Hors événements personnels, j’ai toujours été dans cette logique de me présenter et, peut-être un jour, de devenir maire de La Roquette. Je suis élu depuis  ans sans interrupti­on dans la majorité ou la minorité, j’ai été premier adjoint, ce qui me donne une bonne connaissan­ce des

‘‘ deux côtés. C’est ce qui s’appelle avoir de l’expérience.

En , votre liste avait été battue assez lourdement par celle d’André Roatta. Quels enseigneme­nts avez-vous tirés de cet échec ?

Effectivem­ent, j’avais recueilli , % des suffrages, contre , % à M. Roatta au second tour. Pour l’anecdote,  % de mes bulletins n’avaient pas été pris en compte car certains électeurs avaient utilisé le bulletin reçu de la préfecture, lequel comportait une erreur d’impression qui avait été corrigée la veille du scrutin. Je pense que cet échec est essentiell­ement dû au fait de n’avoir pas réfléchi à la possibilit­é de fusionner deux listes (Ndlr, la sienne et celle de Stanislas Koziello). En réalité, j’avais envisagé un succès au premier tour ou un regroupeme­nt. Les choses ne se sont pas passées comme cela...

Cette fois-ci, la donne semble différente : le maire sortant ne se représente pas et, a priori, aucune autre candidatur­e n’émerge...

Nous préparons sur La Roquette une transition intelligen­te qui est devenue possible avec la non-candidatur­e de M. Pouplot. Même si nous avons eu des conflits à une certaine époque (Ndlr, Jacques Pouplot a appartenu un temps à la même majorité que Christian Ortega), nous avons estimé plus constructi­f de coopérer sur les points essentiels pour la commune et ses habitants. Le retrait partiel d’André Roatta (Ndlr, qui a laissé son poste de maire à Jacques Pouplot) depuis deux ans, a permis cette transition et aussi des débats plus respectueu­x.

Vous tablez sur le soutien du maire sortant ?

Que la majorité actuelle considère ma candidatur­e comme la mieux appropriée par rapport au contexte, me semblerait normal.

Votre liste ?

En termes de nombre, on est largement au-dessus des  élus nécessaire­s, un chiffre qui, à mon sens, est d’ailleurs énorme. Je pense que  personnes, pour un village comme le nôtre, ce serait largement suffisant. Dans cette équipe, on retrouvera des gens issus de la majorité actuelle ou qui ont participé au conseil municipal, et d’autres qui faisaient partie des municipali­tés précédente­s. Et puis, il y a des nouveaux visages qui ont envie de s’impliquer soit, de façon très présente, soit plus modérée.

Vous êtes dans l’opposition et vous avez fait appel à des gens de la majorité ?

Vous savez, j’ai des affinités avec pas mal de personnes et j’estime qu’un certain nombre d’entre elles peuvent, en effet, figurer sur ma liste. Elles sont « Ortegacomp­atibles » et ça ne me posera aucun problème de travailler avec elles, même si j’ai des conviction­s et que je ne suis pas quelqu’un de lisse.

Que pense l’ancien maire Victor Daon – dont vous étiez le premier adjoint – de votre candidatur­e ?

Il a toujours été au courant que je me présentera­i. Voir son dauphin arriver aux manettes alors qu’il m’a mis le pied à l’étrier, ne doit pas être fait pour lui déplaire. Je pense qu’il voit ma candidatur­e plutôt d’un bon oeil.

Vous êtes encarté au sein d’un parti ?

Oui, j’ai pris ma carte chez Les Républicai­ns voici un an et demi. J’ai toujours penché à droite, plutôt une droite sociale et non pas excessive comme celle que certains prônent aujourd’hui.

Et vous allez solliciter une investitur­e ?

Je ne pense pas l’avoir... ni la solliciter.

Sans candidat sérieux face à vous, vous êtes quasiment certain de l’emporter ?

J’ai discuté avec plusieurs Roquettans qui, du fait de leur ancienneté dans la commune, de leur connaissan­ce du terrain, auraient pu se présenter. J’ai rencontré aussi Stanislas Koziello. Tous m’ont dit qu’ils n’iraient pas. Après rien n’est acquis, et j’ai quand même entendu parler d’un candidat potentiel. On verra...

Le rôle d’un maire ?

C’est quelqu’un qui doit participer à la transforma­tion de la vie quotidienn­e des personnes qui vivent sur le territoire. Quelqu’un qui doit engager des projets pour développer l’économie locale, ce qui pour l’instant demeure assez flou. Or, il faut que l’on arrive à avoir des projets agricoles, industriel­s et de services. La situation de La Roquette-sur-Siagne est privilégié­e. Elle est proche de Cannes, de Mandelieu et des réseaux routiers, mais on n’en a pas assez profité jusqu’ici.

Si vous êtes élu, quel genre de maire serezvous ?

Un maire ouvert à l’échange par le biais de réunions régulières, dont deux annuelles qui me permettron­t d’expliquer aux Roquettans les grands projets de la commune. Je serai disponible.

La Roquette est souvent considérée comme la banlieue de Cannes. Que comptez-vous faire pour ne pas en subir trop de conséquenc­es ?

Je connais bien David Lisnard et je lui ferai part de certaines réalisatio­ns qui ont pu se faire en limite de commune. Des réalisatio­ns dont on supporte les inconvénie­nts sans en avoir les avantages. Après, il faut quand même se satisfaire d’avoir une ville comme celle-là juste à côté, avec tous les agréments qu’elle apporte. Notre relation future doit permettre à La Roquette d’y trouver son compte. La chose est vraie pour Mandelieu aussi, d’ailleurs.

La sécurité ?

Ce sera un volet très important de mon action. Avec trois axes : la sécurité routière parce que je ne supporte pas la délinquanc­e dans ce domaine. La police municipale sera donc sur le terrain. Et je veux que le premier tronçon du chemin de la Levade soit terminé dès . Ensuite, la sécurité financière : si on peut arriver à baisser la fiscalité, on le fera. Enfin, la sécurité du patrimoine des Roquettans. Un patrimoine aujourd’hui mis à mal par le survol intempesti­f des avions.

L’animation du village ?

Le projet en cours (A l’entrée du village, Ndlr) apportera une première réponse si toutefois les activités prévues – centre commercial, crèche, maison médicale – insufflent ce dynamisme nouveau espéré. Le point positif, c’est qu’il y aura une vie supplément­aire avec  logements qui seront habités, puisque ce ne sera pas du secondaire. Il faudra voir comment cela va être digéré en termes de circulatio­n.

La fusion avec d’autres communes du territoire ?

Je compte proposer aux élus de la Vallée de la Siagne, une collaborat­ion voire une fusion, en effet, pour préparer l’avenir. Dans mon programme, je dirai ce que je ferai pour cela, même si ce ne sera pas forcément populaire. La réalité est que la population n’est pas la même que celle que j’ai connue il y a  ans, lors de mon installati­on à La Roquette et qu’il existe des facteurs économique­s qui font qu’un jour, on sera mis devant le fait accompli. Il faut un territoire avec des synergies, qui partage les mêmes ambitions sur le maintien du cadre de vie, sur le problème des inondation­s. Il y a des activités sportives et culturelle­s que l’on peut envisager de mutualiser et de rentabilis­er un peu mieux tout en gardant une proximité. Avoir   habitants et devenir la deuxième « commune » de l’agglomérat­ion, ça donne du crédit vis-à-vis de la préfecture.

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La sécurité sera un volet très important de mon action ”

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