Éconduit, il menace son ex avec un fusil
Yoan, 24 ans, a visiblement mal vécu de voir son ex-compagne attablée avec des amis dans un établissement du Plan, devant lequel il est venu exhiber une arme, avant d’être interpellé
Un bar à bières au Plan de Grasse, où s’était réuni un public d’invités pour fêter le premier anniversaire de l’établissement, a bien failli ne pas souffler sa première bougie, le 14 septembre dernier. La faute à Yoan, un Grassois de 24 ans, passablement éméché. Avec 0,40 mg d’alcool par litre d’air expiré et sous l’emprise de stupéfiants, du cannabis en l’occurrence, il avait semé la panique chez les clients médusés. Énervé de voir son ex en compagnie de proches amis, le ton était monté et on était passé près de la correction administrée manu militari par ces chevaliers servants.
Poursuivi pour violence avec usage d’une arme
Revanchard et ne faisant pas les choses à demi, il était allé chercher, sous la pression, le fusil de chasse de son grand-père, « mais sans charger l’arme à deux canons. » À bord de son auto, il revenait sur les lieux en faisant plusieurs passages devant le bar « My Beers » provoquant un début de panique dans l’assistance. Exhibant le fusil de chasse – sans certitude qu’il avait mis en joue qui que ce soit – il criait son désespoir. Appréhendé et présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Grasse, il était poursuivi pour violence avec usage d’une arme en récidive.
Son avocat ? En... grève, comme les autres
Avec quatre mentions à son casier judiciaire pour usage de stupéfiants et violence, en liberté conditionnelle, il bénéficiait pourtant d’une situation professionnelle stable avec son CAP « espaces verts ». Comme l’indiquait le procureur de la République, Alain Guimbard, « le prévenu a une personnalité complexe et l’expertise psychiatrique montre sa forte dépendance à l’alcool et aux stupéfiants. »
Il requiert le mandat de dépôt pour Yoan qui, tête baissée, n’avait bredouillé que quelques mots à l’audience. Sans avocat à la suite du mouvement de grève national notamment suivi par le barreau de Grasse, son dossier est renvoyé au 7 octobre prochain. En attendant il restera en détention.