Poulailler incendié dans l’Orne : Guillaume monte au créneau
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est rendu à Charencey, hier, au lendemain de l’incendie qui a entièrement détruit trois bâtiments destinés à abriter des volailles. Les inscriptions laissées sur place laissent penser à un acte commis par des opposants à l’élevage industriel.
« Un acte intolérable »
Le ministre ne semble pas douter de la motivation des auteurs de l’incendie. « Chacun a le droit de penser ce qu’il veut, d’avoir la vie qu’il veut. Mais en république, on vit ensemble. On peut être en désaccord. On peut avoir envie de manger de la viande ou de ne pas en manger, ce n’est pas le sujet » at-il déclaré avant d’ajouter : « Moi je défends les agriculteurs qui gagnent mal leur vie et qui sont montrés du doigt par la société. Cet acte est inqualifiable et intolérable. J’espère que les auteurs seront condamnés par la justice. On ne peut pas laisser passer cela. » Pour la profession agricole, en état de choc, un cap a été franchi.
La FDSEA en colère
L’incendie qui a ravagé les poulaillers d’Emmanuel Presvost près de Tourouvre va au-delà de l’agri-bashing qui est fréquemment pointé du doigt. « C’est un acte criminel inacceptable. Il y avait une famille qui dormait à côté », s’étranglait AnneMarie Denis, la présidente de la FDSEA de l’Orne qui était sur les lieux mardi soir. Hier matin, le conseil fédéral de la puissante FNSEA a interrompu ses travaux afin de dire sa colère.
« Cet acte d’une extrême violence est rendu encore plus insupportable par des signes évidents d’une préméditation méticuleuse, ce qui accentue la détresse de l’éleveur et le sentiment d’angoisse de l’ensemble de la profession » estiment la FDSEA de l’Orne et les Jeunes Agriculteurs. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie