Un PSG en mode royal
Ce n’était pas prévu : Paris n’a fait qu’une bouchée du Real Madrid pour son entrée en lice
Des débuts de rêve, qui plus est face au plus grand des ogres européens : le PSG, sans ses superstars Neymar et Kylian Mbappé, a parfaitement lancé sa campagne en Ligue des champions en s’imposant 3-0 face au Real Madrid, hier soir, grâce à notamment à un doublé d’Angel Di Maria.
À croire qu’il ne veut plus qu’on oublie le « D », à chaque fois qu’est encensée la ligne d’attaque parisienne. En l’absence des membres de la « MCN », Neymar, suspendu deux matches, Kylian Mbappé et Edinson Cavani, blessés, Di Maria a une
nouvelle rappelé qu’il y avait, au-delà du trident le plus cher de l’histoire, bel et bien « quatre fantastiques » au PSG. Grâce au doublé de son ange argentin (14e, 33e) et au but de Thomas Meunier (90+1), le PSG s’est déjà offert, outre une victoire de prestige face au détenteur record de victoires en C1 avec 13 couronnes, une voie royale pour une qualification au second tour.
Six mois après la « remontada » contre Manchester United au printemps dernier, synonyme de troisième élimination d’affilée en huitièmes de finale, le signal envoyé par les hommes de Thomas Tuchel à travers ce succès convaincant est clair : l’humiliation, longue à digérer, est de l’histoire ancienne. A contrario, le retour de Zinédine Zidane dans sa compétition fétiche a pris des allures de cauchemar, dans la lignée de la très pénible fin de saison dernière. Malgré la première titularisation d’Eden Hazard, sa recrue phare de l’été, sous le maillot merengue, la « Maison blanche », privée certes de plusieurs cadres (Luka Modric, Marcelo, Sergio Ramos) s’est montrée globalement impuissante.
L’effet Zidane ne joue plus
A des années lumières de la leçon infligée à Paris sur sa pelouse en 2018 (victoire 21 lors du 8e finale retour)... Revenu à la rescousse sur le banc madrilène en mars dernier, l’artisan du triplé inédit dans la plus grande des compétitions européennes (2016, 2017, 2018) n’a toujours pas réussi à redonner au Real le lustre du temps du premier mandat du Français. Comme si le fluide du maestro avait perdu de son effet. « On a été mangés dans les duels au milieu du terrain, a déploré ‘’ZZ’’. Ona beaucoup péché là-dedans, on n’a pas eu d’intensité et quand on ne met pas d’intensité à ce niveau-là, ce n’est pas possible ».