Dans les starting-blocks
Malgré la bonne santé de l’athlé tricolore, André Giraud reste mesuré à neuf jours du début des Mondiaux de Doha. Mais ambitieux pour les JO de Tokyo
Ancien professeur de mathématiques, directeur des sports du conseil général des Bouches-du-Rhône à la fin de sa carrière, créateur de Marseille-Cassis, André Giraud était également vice-président de la FFA depuis 2001. Jusqu’au mois de décembre 2016 où le Marseillais a succédé haut la main à l’emblématique Bernard Amsalem à la tête de l’instance fédérale. Depuis, Giraud s’évertue à faire fructifier l’héritage de son prédécesseur, tout en y apportant naturellement sa touche personnelle.
Venu dans le Var au Creps de Boulouris à la rencontre des sprinteurs, hurdleurs et relayeurs, mais aussi plusieurs spécialistes des lancers (Melina Robert-Michon notamment) ou demi-fondeurs (Rénelle Lamote entre autres) en pleine préparation pour les prochains championnats du monde de Doha (27 septembre - 6 octobre), le patron de la FFA a pris le temps de parler de cette fonction présidentielle qu’il occupe depuis bientôt trois ans comme de ses objectifs.
Il s’est passé beaucoup de choses depuis votre élection !
En effet ! Il y a eu dès , l’obtention des Jeux olympiques à Paris. C’est quand même un fait majeur car nous sommes la fédération olympique numéroun!Ilyaeu ensuite, en , la création de l’Agence nationale du sport qui associe des représentants de l’État, du mouvement sportif, des collectivités territoriales et des acteurs économiques et sociaux.
Depuis le fiasco de Sydney , l’athlétisme tricolore se porte beaucoup mieux...
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La date et le lieu de ces Mondiaux sont... compliqués ”
Oui. Aux Mondiaux à Londres par exemple, nous finissons es au tableau des médailles et première nation européenne avec notamment trois médailles d’or pour Kevin Mayer, Yoann Diniz et PierreAmbroise Bosse. C’est notre meilleur bilan depuis (huit médailles dont trois en or). Un an plus tôt, aux Jeux de Rio, nous enregistrons les meilleurs résultats de l’ère
Vous êtes très attaché à l’état d’esprit du groupe France...
Il est indispensable que cet esprit, qu’on a vu apparaître après , se maintienne et que les jeunes puissent s’imprégner de cette dynamique.
C’est la cohabitation de deux générations ?
Il y a en effet la génération disons - avec les Lavillenie, Lemaître, Mayer, Diniz, etc., et la génération - avec l’émergence de champions tels que Ndama ou Belocian.
Vos objectifs pour le Mondial qatari ?
Si je me réfère aux championnats du monde pré-olympiques, ils ne nous ont jamais trop réussi. A Pékin, avant Rio, nous n’avions obtenu que deux médailles. Avant Londres , lors du Mondial à Daegu en Corée du Sud, nous n’avons ramené que trois médailles dont aucune en or ! En revanche, nous obtenons toujours de meilleurs résultats après les Jeux.
Vous êtes donc très prudent ?
Je dirai entre et médailles, étant entendu que Kevin Mayer et Yoann Diniz sont les mieux placés dans les bilans. Mais il y a aussi les haies (MartinotLagarde, Bascou, Belocian), le sprint (Vicot, Lemaître), les lancers (Tavernier, Robert-Michon), le m avec Bosse et les relais. Les résultats ne seront cependant pas capitaux car la date, le lieu et le calendrier sont compliqués.