Les « gilets jaunes » misent sur la convergence des luttes et sur Nice
Un appel à la convergence des luttes sociale et climatique aujourd’hui. Un appel à converger vers Nice pour le 28 septembre. Ces deux prochains samedis s’annoncent animés pour les « gilets jaunes », dans les Alpes-Maritimes, en cette rentrée où ce mouvement sans leader cherche un second souffle. Samedi dernier, ils étaient une centaine à manifester dans les rues de Nice, après un été qui a vu leurs rangs se clairsemer. Aujourd’hui, pour l’acte 45, un rassemblement est prévu à 14 h devant la gare Thiers, comme d’habitude. Mais cette fois-ci, les « gilets jaunes » veulent rejoindre la marche pour la paix et le climat, répondant aux appels nationaux en ce sens. Le collectif des Citoyens pour le climat a fixé son départ à 15 h, place Garibaldi. Longtemps présentées comme antagonistes, les revendications liées à la fin du monde et à la fin du mois peuvent-elles trouver un terrain d’entente ? «Si nous voulons vivre, comme pour tout le monde, il faut que la planète aille mieux », confie un « gilet jaune » azuréen. « Mais ce n’est pas aux gens d’en bas de payer. C’est plutôt aux gens fortunés de se prendre en mains ! »
Six mois après l’affaire Legay
« Nice : c’est la rentrée des “gilets jaunes ” ». Tel est l’appel national qui circule pour le samedi suivant, le 28 septembre. Après Paris, c’est à Nice que les « gilets jaunes » se donnent rendezvous, ainsi qu’à Caen. Rassemblement prévu place Masséna à 10 h.
« Le mouvement des “gilets jaunes ” est loin d’être mort ou éteint », assurent les signataires d’un communiqué commun. « Pendant la saison estivale, les “gilets jaunes” niçois ont continué à battre le pavé et à occuper le terrain, au travers d’actions symboliques visant à dénoncer les politiques antisociales (...), les politiques répressives (...) et la volonté anticonstitutionnelle. »
Nice sera donc au coeur de l’acte 46, six mois après un précédent appel national, marqué par l’affaire Geneviève Legay. « Nice soulèvetoi », enjoint une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, hashtag à l’appui. Un « gilet jaune » tempère : «Ce n’est pas un appel à l’insurrection. Juste un titre fort pour que Nice se bouge enfin ».