Nice-Matin (Cannes)

POULE D L'Australie en quête d'élan face aux Fidji

-

La saga Israel Folau ? Exorcisée.

La médiocre année 2018 ? Occultée. L'Australie, candidate au titre, va tenter de chasser ses démons en lançant aujourd’hui sa Coupe du monde face aux Fidji à Sapporo.

Les choses sérieuses commencent donc enfin pour des Wallabies ballotés depuis deux ans. Mais l'exercice 2019, placé sous le signe du rebond avec une victoire de prestige sur les All Blacks (47-26) en août en Rugby Championsh­ip, a été occulté par l'affaire Folau. L'arrière superstar, licencié après des propos homophobes, n'est pas au Japon – une bataille juridique se poursuit entre la fédération et le joueur.

Et sur le terrain ? Une éclaircie... Quatre ans après la finale perdue face aux Blacks (34-17), le sélectionn­eur a récupéré son gratteur fou, le troisième ligne Pocock, pour reconstitu­er le duo infernal « Pooper » qu'il forme avec Hooper.

« On a opté pour l'expérience, ne serait-ce que pour ce match. Ce sont des joueurs qui ont déjà joué ensemble, ils se connaissen­t. On avait travaillé sur cette éventualit­é ces der,nières semaines et ça a plutôt bien marché » a souligné le sélectionn­eur des Wallabies, Michael Cheika.

« Pooper », formidable machine à ralentir le jeu, devrait être prépondéra­nte face aux Fidjiens, dangereux dès que le jeu s'accélère.

Des cadres sur le banc

En attendant le match face aux Gallois, le 29 septembre, vraisembla­blement décisif pour la première place de la poule D, Cheika a laissé certains cadres sur le banc, comme le demi de mêlée Genia ou l'ouvreur Foley.

« À chaque poste, il y a de la concurrenc­e. Ça rend les choses compliquée­s quand il faut faire une sélection, mais ça reste un bon dilemme parce que ça pousse les joueurs à essayer de s'améliorer », a assuré Cheika, qui était déjà sur le banc australien lors de la victoire sur les Fidji (28-15), lors du Mondial 2015. Les deux équipes se connaissen­t d'ailleurs bien : l'ailier des Wallabies, Koroibete, a ainsi disputé la Coupe du monde 2013 sous les couleurs des treizistes fidjiens. Ses coéquipier­s actuels, Kerevi et Naisarani, sont eux aussi originaire­s des Fidji, tandis que Radradra, internatio­nal à XIII avec l'Australie, Volavola et Ma'afu, tous deux nés à Sydney, ont fait le chemin en sens inverse.

Les Fidjiens, eux, rêvent d'atteindre les quarts pour la troisième fois de leur histoire (après 1987, 2007). Tout en prouvant qu'ils ont su ajouter AUSTRALIE. - de la rigueur et de la discipline, notamment en mêlée et en touche, à leur imprévisib­le rugby.

« Nous savons que l'Australie est une très bonne équipe et qu'ils vont représente­r un très gros défi pour nous, mais, après notre préparatio­n, je sais que nous sommes prêts mentalemen­t et physiqueme­nt », a promis John McKee, le sélectionn­eur néo-zélandais des Fidji.

 ??  ?? Les hommes de Cheika devront se méfier des facétieux Fidjiens.
Les hommes de Cheika devront se méfier des facétieux Fidjiens.

Newspapers in French

Newspapers from France