La plage des Ondes toujours interdite
À la suite des intempéries du week-end, des plages du littoral antibois ont été soumises à un arrêté municipal. Zoom sur les raisons de cette décision maintenue sur la plage des Ondes
Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons et… ne les emmène pas se dorer la pilule. Voici la version antiboise de la comptine enfantine. Preuve en est, en début de semaine. Après les pluies du week-end, les plages du Ponteil, de la Salis et des Ondes ont été soumises à un arrêté municipal. Interdiction de baignade. Si toutes ont vu le risque sanitaire levé, hier, en milieu de journée, celle des Ondes, elle, reste encore sous le coup d’une mesure de protection (voir encadré). Lors de l’annonce de ces fermetures, la municipalité a justifié sa décision en précisant que ce principe de précaution est appliqué au vu de « la capacité d’absorption du système épuratoire qui est de 10 heures »et s’est « dépassé »par« plus de 24 heures » d’averse. Bref, on comprend clairement que la station d’épuration s’avère être au coeur du sujet tel qu’il est présenté. Mais… un autre son de cloche retentit lorsque Véolia, délégataire de service public de la station, répond : « Les rejets traités se font à un kilomètre des côtes et soixante mètres de profondeur. Il est impossible que cela ait pu avoir un impact sur la zone de baignade. »
Avec plus de kilomètres de réseau
Du coup, que s’est-il passé ? Du côté de la Ville, on évoque « plusieurs possibilités ». Celle de la station d’épuration ? « L’impact est plus que limité voire même quasi inexistant. » Les déversoirs alors ? « Nous savons exactement ce que nous rejetons. Pour autant, il est possible que le réseau pluvial soit victime d’incivilités. » En clair : des déchets qui n’ont rien à y faire se retrouvent avec un aller simple pour la Méditerranée. Avec plus de 200 kilomètres de réseau, la commune évoque également la problématique des « interconnexions »( voir encadré ) qui peuvent être source de nuisances et interférer directement sur le réseau pluvial. « La problématique avec un réseau de cette importance est de remonter à la source de la pollution. Nous restons vigilants sur cette question. »
Un labyrinthe qui, malheureusement, risque d’encore faire parler de lui lors des prochaines fortes pluies…