Nice-Matin (Cannes)

« David Rivers m’a fait rêver »

Meneur de l’OAJLP de 1995 à 2002 puis de 2006 à 2009, Yann Mollinari a marqué les supporters par sa fidélité. Jeune joueur à son arrivée, il a beaucoup appris des grands comme le meneur US

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER sports-antibes@nicematin.fr

Aujourd’hui en Pro B, les Sharks d’Antibes s’appuient sur une histoire riche faite d’années glorieuses et de titres marquants. Chaque mercredi, Nice Matin se (re)plonge dans les souvenirs d’un basketteur de l’époque. Aujourd’hui, place à Yann Mollinari (-, -).

Quels souvenirs gardez-vous de vos passages à Antibes ?

Les premières années ont été compliquée­s, il y avait une grosse équipe. J'ai commencé à faire mes armes avec des gros meneurs de jeu comme Tony White, David Rivers ou Steven Smith. C'est comme ça que j'ai appris. J'ai commencé à être titulaire en . Le gros souvenir remonte à , quand on se maintient sportiveme­nt lors du dernier match à domicile contre Strasbourg. On gagne de  points (-) mais on descend en Pro B financière­ment. On est aussi descendu en Nationale  en , l'un des souvenirs les plus difficiles de ma carrière.

Votre nom revient souvent dans la bouche des supporters !

Je pense que je suis quelqu'un de simple, d'humain. Les supporters aiment bien ça, ils n'aiment pas les mercenaire­s qui viennent pour faire leurs stats, prendre leur salaire et repartir. J'ai une attache antiboise. Quand on est descendu de Pro B en N, j'avais d'autres possibilit­és pour mieux gagner ma vie ailleurs mais j'ai préféré rester à Antibes. Ça me tenait à coeur de remonter.

Les souvenirs à Jean Bunoz ?

Je n'ai connu que Jean Bunoz (). Les souvenirs sont

‘‘ partagés. Il y a eu des matchs très chauds mais il m’est arrivé de voir Bunoz avec   supporters, ça faisait vide. À Antibes, les gens ont été habitués à avoir du caviar et quand l’équipe n’en donnait pas, la salle n'était pas remplie. Pour la petite histoire, j'ai arrêté ma carrière sur le dernier panier de Jean Bunoz pour une victoire en , un panier à trois points. Je sais qu'un supporter a la vidéo ().

Je ne rentrais pas trop dans les clous”

Le joueur le plus fort ? David Rivers, même si je n'étais pas vraiment pro. C'est lui qui m'a fait le plus rêver quand je regardais les matchs et que je

défendais sur lui. Je voulais lui ressembler. Humainemen­t ? Il était très simple, très humble. Quand je faisais un truc qui n'allait pas, il venait pour me corriger. Il n'était pas du genre à enfoncer. Et puis, quel joueur !

Le plus taquin ?

Michael Ray Richardson, sans hésiter [voir ci-dessus] ! Il était très constant dans sa folie, notamment dans le jeu. Il pouvait marquer des paniers à neuf ou dix mètres. Lors du match pour le titre en , à Pau Orthez, je crois qu'il est à / au tir [/ en réalité !], il prend le tir de la victoire… et il le met !

Quant à vous, vous avez été aux portes de l’Équipe de France !

J'ai fait un stage en Équipe de France mais il y avait une belle concurrenc­e avec Joseph Gomis notamment. J'étais dans les papiers, mais mon style de jeu a toujours été un peu compliqué. En Équipe de France, on demande des meneurs

organisate­urs qui annoncent et tiennent la balle. Moi, j'étais plutôt un meneur à l'instinct, j'aimais les contre-attaques, le scoring. Je ne rentrais pas trop dans les clous.

Comme beaucoup, vous avez terminé du côté de Golfe-Juan !

J'ai attaqué en N et on est monté en N. Ça aussi, c'est un très beau souvenir. Je me suis arrêté en me faisant les ligaments croisés lors du dernier match.

Et aujourd’hui ?

J’entraîne les U de Golfe-Juan et les seniors de Villeneuve­Loubet. J'avais repris un snack dans le vieil Antibes, je ne l'ai plus mais j'ai gardé un pied dans la restaurati­on. Je travaille le matin. 1. Il n’a joué que quelques mois au stade Foch. 2.Antibes s’était imposé 84-82 face à Aix-Maurienne avec 16 points de Mollinari. Le supporter concerné peut nous contacter via l’adresse mail ci-dessus.

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(Photo archives Sébastien Botella et V. S.) “Molli” a été marqué par ses deux passages à l’OAJLP.

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