Nice-Matin (Cannes)

Pour l’Antibois Jean Cadene, la mentalité des joueurs a changé

- RECUEILLI PAR V. S.

Ils sont dirigeants, joueurs, entraîneur­s ou bien bénévoles et ne comptent pas les heures passées au service de leur (s) club (s) depuis des années maintenant. Qu’ils soient d’Antibes, de Vallauris, de Biot ou encore de Valbonne-Sophia Antipolis, retrouvez l’histoire de ces sportifs à l’engagement sans faille chaque mercredi.

Les bancs des terrains de football antibois n’ont plus vraiment de secrets pour lui. Il faut dire que Jean Cadene s’y installe depuis près de trente ans maintenant. Toujours avec la même envie. La même passion au fil des années. Né en 1955 à Oran (Algérie), ce Pied-noir a débarqué dans la cité des Remparts en 1976 pour suivre son père, muté sur la Côte d’Azur. Quelques années plus tard, il rejoint l’AS Fontonne en tant que bénévole pour accompagne­r l’équipe première du club. Un rôle d’intendant qui lui convient parfaiteme­nt. Avant d’évoluer. « Il fallait s’occuper des maillots, remplir les bouteilles… Et puis je me suis perfection­né làdedans et je suis devenu soigneur. À l’époque, j’allais me faire soigner par un médecin de famille qui est devenu un bon copain. Il m’a montré comment faire les massages sportifs, poser un strapping [bande adhésive pour maintenir les articulati­ons], soigner les petits bobos… »

Fidèle au FC Antibes

Quelques années et un changement de direction plus tard, Jean Cadene quitte le club et file au FC Antibes à la fin des années quatre-vingt. « Je suis resté dix ou onze ans au FCA, toujours dans le rôle du soigneur. Ensuite je suis resté un an sans rien faire et l’équipe première avait besoin d’un dirigeant. Ils m’ont rappelé en 1999. J’ai toujours eu ce rôle-là et je suis sur le banc tous les dimanches ! » Comme le week-end dernier, lors du match au Fort Carré face à Mouans-Sartoux [Départemen­tal 1].

Mais cet ancien employé de la SNCF n’est pas toujours en phase avec l’évolution du football amateur. Même s’il essaie de faire avec.

« La mentalité des joueurs a beaucoup changé. Ils n’ont plus la même conception du foot amateur qu’ils avaient avant. À l’époque, pour un entraîneme­nt à 19 h 30, les mecs étaient prêts à 19 h. Maintenant, il faut leur demander d’aller sur le terrain trois minutes avant ! C’est pour ça que les clubs trouvent de moins en moins de bénévoles. »

Lui n’a pas lâché, et prend toujours autant de plaisir avec l’entraîneur Wilfried Ferrandis. Dévoué, comme depuis 29 ans maintenant.

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(Photo V. S.) Jean Cadene était encore sur le banc du FCA, dimanche au Fort Carré.

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