Nice-Matin (Cannes)

Florian Nicolaï, si près du but !

- GREG GERMAIN

D’année en année, les places se font de plus en plus chères dans le top 10 des Enduro World Series, et chaque saison de nouveaux visages font leur apparition aux avant-postes. Dans ce sport aussi complet qu’exigeant, où il faut être un descendeur hors pair autant qu’un costaud pédaleur, à la fois sprinteur et coureur de fond, et performant sur une variété de terrains incroyable, les coups d’éclat et les coups de moins bien sont monnaie courante, et ils ne sont qu’une poignée à parvenir à être réguliers, sur la saison et plus encore au fil des ans. Le Levensois Florian Nicolaï fait partie de ces rares exceptions. Depuis six ans, le pilote azuréen qui officie désormais sous les couleurs du Canyon Factory Racing, n’a jamais quitté les premiers rangs de la hiérarchie mondiale, et petit à petit il se rapproche de la première place...

Nicolaï s’incline face à une légende

En octobre dernier, il montait pour la première fois sur le podium final des EWS en décrochant la 3e place du classement 2018. Cette saison, il est allé encore plus loin en réalisant deux podiums et en remportant sa première victoire mondiale en Tasmanie, ce qui lui a permis de prendre les rênes du classement provisoire après la manche italienne. Depuis, Florian Nicolaï bataille pour conserver cette place en or, face à une horde de pilotes aussi talentueux qu’affamés. Parmi eux, le Belge Martin Maes et l’Américain Richie Rude furent les principaux animateurs de la fin de saison, mais en raison de résultats blancs suite à des suspension­s, ils n’étaient plus une menace pour le Français. Ne restait alors plus que le plus redoutable de ses adversaire­s, l’Australien Sam Hill, double-tenant du titre, qui est revenu à seulement 60 points de Nicolaï avant la manche finale de ce week-end. Autant dire qu’à Zermatt, la pression était à son comble, et c’est au pied de l’impression­nant Matterhorn que ce duel au sommet a eu lieu. Fier combattant, l’Azuréen a terminé la saison avec une belle 5e place, mais cela n’a malheureus­ement pas suffi pour conserver sa 1re place, puisque dans le même temps Sam Hill terminait 2e et empochait les points bonus de la Spéciale Reine. Pour se réconforte­r, cette médaille d’argent représente le meilleur résultat de sa carrière, a fortiori derrière l’un des pilotes les plus titrés de l’histoire du VTT. De plus, si l’on en croit les statistiqu­es, après une 3e place en 2018 et une 2e place en 2019, 2020 devrait enfin lui sourire.

Razzia française

En attendant, Florian Nicolaï peut être sacrément fier de sa saison, ainsi que ses compatriot­es qui ont participé à inonder les classement­s EWS 2019 de drapeaux tricolores. Auteur de huit victoires en huit courses, Isabeau Courdurier remporte le titre féminin, de même que le Varois Antoine Vidal chez les Juniors, alors que les Masters Cédric Ravanel et Karim Amour réalisent un doublé dans la catégorie des plus de 40 ans. Quant à Kevin Miquel, Dimitri Tordo et Adrien Dailly, ils complètent le top5 scratch dans le sillage de Nicolaï. Une razzia bleu-blancrouge prometteus­e en vue du dernier rendez-vous de la saison : le Trophée des Nations, qui se déroule ce week-end à Finale Ligure et où la France fera évidemment partie des grandes favorites.

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Florian Nicolaï a tout donné pour défendre sa première place, mais sur les pentes du majestueux Cervin, il n’a rien pu faire face au désormais triplecham­pion EWS australien, Sam Hill.

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