Santé, services à la personne : « une haute valeur humaine »
« Le secteur médico-social : parlons-en. » C’était le thème d’une opération job dating organisée, hier, au Cannet. Et si on en parle ici, précisément, c’est que les besoins en la matière ont explosé.
« Les métiers du soin sont en très forte tension, atteste Sophie Bayet, conseillère entreprise chez Pôle Emploi au Cannet, spécialisée sur le secteur santé/action sociale. Il y a des besoins d’aides-soignants et d’infirmiers dans les Ehpad, mais aussi d’agents de service hospitalier. » Des besoins dans les établissements, des besoins chez les particuliers aussi. Et ils sont étroitement liés à l’évolution de notre société, remarque Sophie Bayet. « On essaie de maintenir les personnes le plus longtemps possible chez elles. Cela implique la venue de candidats pour aider et soigner. Cela va de l’aide ménagère pure à l’assistant de vie, à l’aide-soignant, puis aux soins infirmiers. »
Formations prises en charge
Les maux du secteur sont connus : des salaires pas assez attractifs pour des métiers volontiers éprouvants, tant moralement que physiquement. Mais Sophie Bayet nuance : « Les rémunérations sont très variables. Certes, ces salaires ne sont pas très élevés, mais une personne travaillant en Cesu [chèque emploi service universel, ndlr] peut bien gagner sa vie. »
Plutôt que de s’attacher aux freins, la conseillère Pôle Emploi préfère louer les vertus de ces métiers «à haute valeur humaine. » Les qualités requises ? « Empathie, patience, souplesse horaire, écoute, qualités relationnelles. »
Ces qualités-là ne se décrètent pas. Les compétences, elles, peuvent s’acquérir par le biais de formations, grâce aux aides de Pôle Emploi et de la Région. « Quasiment toutes les formations sont prises en charge », explique Sophie Bayet. Un préalable : l’immersion obligatoire en entreprise. Ensuite, on peut suivre une formation d’assistant de vie aux familles (3-4 mois), préparer un diplôme d’accompagnement éducatif et social (formation d’un an jusqu’à un concours), le concours d’aide-soignant (un an aussi), voire d’infirmier (trois ans d’étude). « On a véritablement besoin de petites mains soignantes, insiste Sophie Bayet. C’est pourquoi nous sommes mobilisés sur ces métiers en tension ».
« Relations très fortes »
L’évolution de notre société dope un autre secteur : les services à la personne. Aides ménagères, aides à domicile, assistants de vie, garde d’enfants : tous ces métiers manquent de bras, constate Fabien Paravisini, chez Pôle Emploi 06. Bon à savoir avant de se lancer : « Avoir une certaine autonomie de déplacements, prévoir des horaires fluctuants, des niveaux de salaires pas très élevés. » Mais là encore, il s’agit de « métiers à vocation, avec une plus-value humaine. On peut nouer des relations très fortes auprès d’enfants ou de personnes âgées. Pour ceux qui aiment cela, ce sont des métiers sensationnels ! »