Des sauvetages suspendus à un fil
Le ministre Christophe Castaner a félicité hier soir les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes. Notamment Jonathan Frion, 32 ans, membre depuis dix ans du GMP (groupe milieux périlleux). Les images de ces sapeurs-pompiers funambules, hélitreuillés en pleine nuit et sous le déluge, forcent l’admiration. Trente-huit personnes ont pu être sauvées par les moyens aériens. Notamment trois nourrissons et leurs mères. « C’est un travail d’équipe », souligne Jonathan Frion : « Il faut citer Olivier Clement, le chef de base, qui pilote l’hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 06, Franck Edwards, le mécanicien opérateur treuilliste et Frédéric Ronzier, plongeur, avec qui je fais équipe. » Sapeurpompier d’Antibes appartenant au groupe « montagne », il était de garde ce week-end à la base hélico. Il avait déjà participé aux opérations de sauvetage lors de catastrophe d’octobre 2015. Les réflexes et les automatismes acquis au fil des entraînements, ont à nouveau été testés grandeur nature. Les sauveteurs communiquent par gestes et par radio. « Pas d’appréhension, affirme-il. On reste concentrés sur la mission et les victimes, dans ces conditions extrêmes, sont très attentives à nos consignes. » Dans la nuit de vendredi à samedi, il a notamment fallu récupérer des naufragés qui avaient trouvé refuge sur le toit d’un camion. Le vent, la pluie ont singulièrement compliqué le travail. « Certes, notre travail est spectaculaire mais ceux qui sont au sol font aussi un boulot tout aussi essentiel » ,insiste Jonathan Frion, gêné de se retrouver sous le feu des projecteurs.