Danse : le Festival s’ouvre avec le Béjart Ballet Lausanne
S’il est une compagnie qui fait figure de référence dans le monde chorégraphique depuis sa création en 1987, c’est bien le «Béjart Ballet Lausanne». C’est elle que Brigitte Lefèvre, directrice artistique, a choisi pour ouvrir ce soir vendredi à 20h30 et demain samedi à 14 heures, dans le grand auditorium du Palais des Festivals, la 22ème édition du Festival de danse de Cannes. Deux soirées qui constituent de véritables événements.
Depuis la disparition de son emblématique fondateur en 2007, c’est le danseur et chorégraphe Gil Roman que Maurice Béjart avait désigné comme son successeur, qui préside aux destinées artistiques de ce ballet qui perpétue l’oeuvre de son fondateur. Rencontre...
Cette invitation à Cannes est importante pour vous?
Oui, parce que c’est ici que j’ai passé une partie de ma jeunesse, fait mes classes avec Rosella Hightower et José Ferran, deux grands professeurs qui m’ont beaucoup apporté. Je suis profondément heureux et touché que Brigitte Lefèvre nous ait invité pour ces premières soirées.
Comment définiriez-vous votre compagnie?
Sa mission première est de défendre et de perpétuer l’esprit et l’oeuvre de Maurice Béjart . C’est pour cela que le public l’a profondément aimé et continue d’apprécier ce qu’il nous a légué. Mais le «Béjart Ballet Lausanne» est aussi une compagnie de quarante danseurs, un groupe humain qui se bat pour vivre et exister dans son temps.
Le programme, ce soir ?
Il illustre les deux aspects de mon travail. « Tous les hommes presque toujours s’imaginent » est un ballet que nous venons de créer cette année et qui m’a été inspiré par mes danseurs et mon désir de les servir et par John Zorn, un immense musicien contemporain américain que j’admire. Nous poursuivrons avec « Béjart fête Maurice », dans lequel j’ai rassemblé quelques-uns des moments les plus importants des créations de Béjart issus d’une dizaine de ballets. C’est une plongée dans le talent et la diversité des sources d’inspiration de notre maître, de l’Orient à l’Afrique, des danses traditionnelles juives du Dibouk aux danses tribales d’Héliogabale ou la mystique indienne de Bhakti III sans oublier les grands moments que sont le final de la neuvième symphonie de Beethoven ou « et nous ».
Qu’est ce qui vous anime ?
La recherche et la transmission. Le passé nous nourrit mais je suis profondément tourné vers l’avenir. Et je veux partager avec mes danseurs toutes les chances et les satisfactions qui ont été miennes dans ce métier, et notamment celle d’avoir travaillé avec Maurice Béjart.
Renseignements et réservations sur www.festivaldedanse-cannes.comoubilletterie dupalaisdesfestivals.(04.92.98.62.77)etpoints de vente habituels. Prix des places de 15 à 62 euros.