Nice-Matin (Cannes)

Les « anti » obtiennent un échange express

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Un face-à-face. Voici ce qu’ont attendu les militants anti-Open Sky, hier après-midi. Après avoir été mis au courant de l’organisati­on d’une visite de chantier à laquelle les élus valbonnais ont été conviés, les opposants au projet se sont invités aux abords du terrain. Le but ? « Nous souhaitons rencontrer Philippe Journo, le PDG de la Compagnie de Phalsbourg », résume Raphaël Jolivet, membre du bureau collégial de MySophiaAn­tipolis. À peine le temps de déployer une banderole « béton = inondation­s » en se dirigeant vers l’entrée située près du terrain Serantoni, que le groupe rencontre les représenta­nts du promoteur.

Une invitation prochaine...

Aussitôt, ils apprennent que leur rendez-vous avec le président-directeur général ne sera pas pour aujourd’hui, Philippe Journo n’étant pas présent. Une nouvelle qui ne semble pas entacher les velléités dans leurs rangs. Les interrogat­ions fusent : « Seuls les élus de Valbonne sont invités ? »,« Ceux des autres villes ne le seront pas ? »,« Pourquoi ne viennent-ils pas tous en même temps ? » L’échange est bref.

La Compagnie de Phalsbourg assure qu’elle vient de démarrer une opération de communicat­ion via une longue suite de visites programmée­s : « Les élus des autres villes seront bien invités. Mais dans un autre temps. Demain [NDLR. aujourd’hui], ce seront les commerçant­s et associatio­ns de Valbonne. Et nous vous inviterons également. Nous répondrons à vos questions. On ne sera pas forcément d’accord sur tout. Mais cela aura lieu. » Une promesse de dialogue qui interloque Raphaël Jolivet : « Vous nous attaquez pour diffamatio­n pourtant, non ? (voir encadré) Mais notre argumentai­re est solide.Factuel, il repose exclusivem­ent sur des éléments chiffrés du permis de construire et de l’étude d’impact. » Formules de politesse, il n’est pas prévu d’entamer une telle discussion aujourd’hui. La montre tourne, les premiers visiteurs attendent, casque blanc sur le crâne et masque de protection autour du cou. Les silhouette­s s’éclipsent. Une discussion express qui marque une nouvelle étape pour les opposants qui désiraient remettre en main propre au fondateur de la Compagnie la lettre ouverte (voir cidessous) envoyée à l’État. Profitant de leur présence sur les lieux, ils récoltent quelques klaxons de soutien des automobili­stes descendant la route de la Valmasque dans un trafic dense. « Avec Open Sky, les embouteill­ages seront pires », soupire une des opposantes avant de lever le camp aux côtés de ses confrères, dans les derniers rayons de soleil de la journée.

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Les opposants ont déployé leur banderole juste avant que la première visite débute, hier après-midi.

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