En , le Département sera plus vert encore...
Le président du conseil départemental a présenté, hier, les grands axes et les actions concrètes qui entreront en vigueur dès 2020 dans le cadre de son pacte écologique : le «Green deal»
J’appartiens à la génération pesticide. J’en ai bouffé tant et tant... Il y a 20 ans, si le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes avait proposé un contrat pour l’environnement, il se serait fait rire au nez »... Vingt ans après, Charles-Ange Ginésy – aux manettes depuis septembre 2017 – le fait ! Lancé officiellement en juin 2018, voilà les axes majeurs du «Green deal» et les actions concrètes qui débuteront dont la mise en oeuvre se poursuivra ou débutera l’an prochain. Un plan sur 10 ans.
L’un des deux défis avec le Smart deal
C’était l’un de ses deux challenges alors qu’il accédait à la tête du Département, avec le «Smart deal», l’alter ego numérique du «Green deal», ce pacte pour la transition écologique, dont le premier comité d’experts s’était réuni il y a un an. A sa tête, le scientifique et météorologue (TF1 et RTL) Louis Bodin. « Ce Green deal, c’est une ambition qui marque le temps, bien dans le tempo du changement climatique actuel et des impacts subis au niveau mondial mais aussi localement », a entamé Charles-Ange Ginésy.
Pour les axes, priorité à la mobilité douce, aux bâtiments, au zéro pesticide et bien sûr au social. Dans le détail, il s’agit de mieux manger et accompagner le développement durable dans les collèges, mais aussi les Ehpad. Proposer des alternatives à la voiture, réduire les dépenses énergétiques, encourager les nouvelles pratiques plus saines, se reconnecter à la nature et promouvoir toutes les démarches écoresponsables.
« Si je devais résumer tout ça, je dirai : on se nourrit bien, on utilise moins de produits polluants et on sensibilise nos jeunes », appuie le président du conseil départemental. Qui dès 2020 s’engage sur16 actions. Concrètes. « Il faut une piste cyclable de Théoule à Menton, uniquement pour le vélo, on a commandé des véhicules électriques pour remplacer notre flotte d’autopartage. On veut mettre le paquet sur le bâtimentaire, on veut aller plus loin que la norme, comme pour le collège de Mougins. On va inciter les agriculteurs à essayer le « zéro phyto », comme nous le faisons sur le bord de nos routes, et ça personne ne le sait vraiment alors qu’on le fait depuis 10 ans », s’enthousiasme-t-il. Et d’évoquer aussi : « Un plan de formation pour les chefs de cuisine dans les Ehpad».
« Un territoire exemplaire »
Louis Bodin, lui, a conclu sur la nécessité de transparence : « Il faut informer ! On ne peut pas être 100 % bio, il faut dire pourquoi. Il faut dire que l’on a envie de bien faire en disant la vérité. Le plastique, on ne résoudra pas le problème en 6 mois, mais petit à petit, on va reconquérir des espaces, des plages plus propres. Petit à petit, nous devons présenter un territoire exemplaire. Il faut être honnête sur ce qu’on peut faire ou pas ».