Guillaume Peltier: «Garantir le pouvoir d’achat des retraités»
Le vice-président délégué des Républicains dévoile le contre-projet de réforme des retraites de son parti, articulé autour d’une double volonté : garantie du financement et justice sociale #AFondLaPlanète
Les Républicains vont présenter, aujourd’hui, leur contreprojet de réforme des retraites, qu’ils ont finalisé cette semaine. Guillaume Peltier, nouveau vice-président délégué du parti, nous l’a dévoilé en avant-première. En préambule, dans la perspective du mouvement social du 5 décembre, le député du Loir-et-Cher, « tout en respectant le droit fondamental à la grève, récuse le droit au blocage et à la prise en otage ».
Il met l’accent sur la nécessité « d’un service minimum garanti, s’il le faut pour les transports publics par la réquisition d’un certain nombre de personnels, comme cela existe pour les hôpitaux ». Concernant la réforme des retraites elle-même, Guillaume Peltier regrette « la méthode anxiogène et brumeuse choisie par Emmanuel Macron, qui alimente des inquiétudes. Et quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. Ce loup, c’est à nos yeux que cette réforme va s’avérer injuste pour les professions indépendantes, injuste aussi parce qu’elle n’est pas financée, et illisible puisque le gouvernement recule sans cesse sur la question des régimes spéciaux. Au final, nous risquons d’avoir de grands blocages pour une toute petite réforme ».
En conséquence, Les Républicains proposent, pour leur part, un contre-projet en quatre engagements, autour d’une idée simple : «La première des justices, c’est de garantir le financement du système. »
Départ à ans ou après années de cotisation
« Notre premier engagement consiste à garantir le pouvoir d’achat des retraités, en promettant de ne pas baisser les pensions. Et pour ce faire, puisque nous vivons plus longtemps, il faudra travailler plus longtemps. Nous avançons donc deux solutions : soit repousser l’âge légal de départ à 65 ans, soit créer pour chaque Français un âge de départ à taux plein personnalisé, à partir de 43 ans de cotisation. »
Caisses indépendantes
« Notre deuxième engagement est de garantir l’indépendance des caisses autonomes bien gérées – artisans, commerçants, médecins, avocats –, des professions libérales qui cotisent plus et qui méritent de conserver leurs droits à la retraite, alors que le gouvernement veut les pénaliser en fusionnant les caisses autonomes avec le régime général. »
Plus de justice sociale
« Notre troisième engagement est de garantir la justice sociale à travers quatre propositions concrètes… La première serait la reconnaissance de la pénibilité, à travers un régime universel, sous l’égide de la médecine du travail : chaque Français, quel que soit son métier, pourrait bénéficier de points pour partir plus tôt, de façon strictement contrôlée, sur des critères objectifs évidemment. Conduire un TGV n’est plus aujourd’hui aussi pénible que conduire une locomotive à charbon par le passé. A l’inverse, des ouvriers du BTP qui travaillent dehors ont un métier usant. Et pour un même poste, chacun peut en subir les conséquences de façon très différente. Deuxième proposition, la garantie d’une retraite minimum de 1 000 euros. Troisième proposition, la garantie
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L’intérêt général a choisi sa banque des droits familiaux et conjugaux. Et quatrième proposition, la garantie de la réversion pour les veufs et les veuves avec, pourquoi pas, l’instauration d’un système à la carte qui permettrait de toucher la pension de réversion dès la mort du conjoint, quand on en a plus besoin pour l’éducation des enfants par exemple, au lieu d’attendre l’âge de la retraite. »
Alignement public-privé
« Notre quatrième engagement est l’égalité du système des retraites, pour laquelle nous proposons le strict alignement des régimes du public et du privé et la fin des régimes spéciaux, au plus tard en 2025, et non pas en 2040 ou 2050. »
« De manière plus générale, conclut Guillaume Peltier, le sauvetage du régime des retraites passe par une politique d’encouragement à la natalité et une politique pour l’emploi, à travers une baisse des charges qui pèsent sur les entrepreneurs et une revalorisation des salaires. »