Collision d’hélicos français au Mali : le général Lecointre réfute toute implication de Daesh
Le groupe djihadiste État islamique (EI) ou Daesh a affirmé, jeudi, avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade. Une affirmation formellement démentie, hier, par le général Lecointre, chef d’état-major des armées. « Il n’y a pas eu de tir de djihadistes contre nos hélicoptères », a répondu l’officier général interrogé sur RFI. Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi durant une opération de combat de nuit contre des djihadistes dans le sud du Mali en guerre.
Selon l’armée française, ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antidjihadiste française Barkhane – forte de 4 500 hommes – mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, le groupe EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, avant que des affrontements n’éclatent. Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d’atterrir sur le lieu de l’embuscade, mais « les soldats du califat ont tiré en direction de l’appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats » selon le communiqué.
Main basse sur l’uranium ?
Par ailleurs, interrogé par RFI sur « une rumeur qui va grandissante, qui dit que les Français ne sont pas là pour lutter contre le terrorisme mais pour faire main basse sur le pétrole, l’uranium et l’or dans le nord du Mali », le général Lecointre a fermement démenti ces affirmations. «Jene supporte plus ces rumeurs et ces allégations mensongères, qui font un mal absolument terrible et des ravages dans les opinions publiques, a-t-il asséné, évidemment ça n’est pas le sens de notre action. Les armées françaises sont au Mali pour restaurer une situation dont dépend à la fois notre sécurité à nous, Français, dont dépendent la sécurité et la stabilité de l’Europe, parce que c’est la stabilité de toute l’Afrique sahélienne et de toute l’Afrique de l’Ouest, à terminaison, qui est en jeu aujourd’hui. »