Nice-Matin (Cannes)

Pascal Fournier, globe-professeur

De la Seine-Saint-Denis à Antibes en passant par la Chine, itinéraire d’un enseignant gâté et décoré

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Un mardi sur deux, nous vous proposons de partir à la rencontre de ceux qui ont écrit l’histoire d’Antibes. La petite et la grande. Des personnali­tés de quartier, des figures qui vous disent sûrement quelque chose, des gueules qui vous reviennent. Aller, on fait les présentati­ons !

Pascal Fournier, principal du collège Fersen, a été décoré dernièreme­nt des palmes académique­s. Ce professeur d’histoire-géographie a un parcours profession­nel hors du commun tourné vers les jeunes et les plus défavorisé­s.

Pascal Fournier est né en SeineSaint-Denis. Il entre au lycée de Noisy-le-Sec, un établissem­ent compliqué. Tout de suite, à 17 ans, sportif pratiquant le rugby et le volley, il va au-devant des jeunes en devenant animateur. Il obtient son bac à la fac de Paris 12 et s’inscrit au Capes. En 1989, il est incorporé dans l’armée de l’air au service historique du château de Versailles. En 1992, il obtient le concours du Capes comme professeur d’histoire-géographie. Son premier poste : un stage au collège Jacques-Prévert où il était élève. Pascal change d’établissem­ent pour Bondy Nord, là aussi un quartier sensible. Il y restera neuf ans. « C’est là, que j’ai commencé à apprendre le métier. En plus des élèves, j’étais en même temps formateur des jeunes profs d’histoire qui enseignaie­nt en ZEP. » Alors, un ami lui suggère : « Si tu deviens chef, tu pourras faire évoluer tes projets. » En 2002, Pascal est nommé principal adjoint au Clos Saint-Vincent, à

Noisy-le-Grand, un collège de 1 100 élèves. Il y reste pendant cinq ans et développe son projet européen de rencontre et d’échanges avec des profs et élèves étrangers. En parallèle il s’investit pendant trois ans dans la recherche : comment enseigner le patrimoine en zone sensible.

En 2007, il intègre, comme principal, toujours à Noisy-le-Grand, le collège Victor-Hugo au Pavé-Neuf. « Je me sentais utile. Un rôle d’assistance sociale, de psychologu­e. Je travaillai­s même le week-end avec les associatio­ns, la mairie, les familles, pour régler les problèmes courants. Il y avait de bons gamins à sauver ! »

Le départ en Chine

Il monte alors une cellule sécurité avec les partenaire­s sociaux et les autorités locales. « Mon travail me pesait, je n’avais plus de temps pour moi, je ne voyais plus ma famille. J’ai donc voulu changer ».

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