Nice-Matin (Cannes)

Ancré au port, Navy Services hisse la grand-voile du local

L’école privée créée par Gilles Dray en 2014 est la première à proposer un enseigneme­nt 100 % en français donnant la possibilit­é aux jeunes Antibois de se former aux métiers liés au monde marin

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Il manquait, à Antibes, une école capable de former en français les jeunes Antibois aux nombreux métiers du yachting – un paradoxe dans une ville qui dispose, avec le port Vauban, du plus grand port de plaisance d’Europe en termes de tonnage. «Ily avait un réel besoin, souligne Gilles Dray, dirigeant et fondateur. Avec un tel outil, c’était dommage que les jeunes n’aient pas un accès facilité à ce type de formations. Il existe des lycées profession­nels en France, mais pas sur la Côte d’Azur. »

Le simulateur le plus abouti sur le marché

Navy Services répond depuis un an à ce besoin. Cette école privée propose tout un tas de formations pour tous ceux – jeunes et moins jeunes – qui s’orientent, principale­ment, dans le yachting de plaisance et le yachting profession­nel. « Ce qui ne nous empêche pas, le cas échéant, de former des marins pour la marine marchande pure. Il nous arrive de former des personnes qui sortent de l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) et qui sont déjà commandant ou officier dans la marine marchande. Certains de nos modules entrent dans le cursus d’une personne qui se destine par exemple à devenir commandant ou officier sur un porte-conteneurs. »

Gilles Dray a d’abord créé son école à Cagnes-sur-Mer, en 2014, après une brillante carrière militaire qu’il a poursuivie comme capitaine de yachts (lire par ailleurs). En septembre 2018, face au besoin qu’il détecte, le directeur décide de délocalise­r ses locaux dans la cité des Remparts. «Aujourd’hui, je forme environ cent cinquante marins par an, entre les formations continues et les formations modulaires. Et à côté, je donne des cours au Yacht-club de Monaco, au sein de la Belle Classe Académy. » Et le professeur est à la pointe.

Dans ses salles de cours, il propose à ses étudiants le Transat NT pro 5 000… soit le simulateur le plus abouti sur le marché, en plus d’un vrai bateau accosté au port Vauban pour la pratique et d’une expérience de plusieurs dizaines d’années de navigation pour épaissir son enseigneme­nt. « Nous sommes agréés pour une quinzaine de formations, du certificat de base de sécurité, obligatoir­e pour tout marin, au brevet de capitaine 200 – et bientôt celui de capitaine 500 – qui correspond à piloter des yachts jusqu’à 35 mètres. En passant aussi par des modules de formation de sûreté (aspect que le directeur souhaite développer) et la formation à la cartograph­ie électroniq­ue de type ECDIS. »

Des formations dès la fin du collège

Dès la fin du collège – un certificat de scolarité suffit – un jeune peut déjà accéder à une formation de matelot de pont. Puis, six mois de navigation dans les cinq années suivantes suffisent pour accéder à la formation de capitaine 200. « Nous formons à tous types de métiers sur les bateaux. Même les cuisiniers et stewards ou stewardess ont besoin de formations de sécurité qui sont obligatoir­es, par exemple. Mais nous formons aussi aux métiers de matelot, officier de sûreté, capitaine, etc. » Pour accéder aux formations de Navy Services, les prix varient entre 120 euros pour un module sûreté de courte durée (5 heures) à 5 000 euros pour un diplôme de capitaine 200 (4 mois soit 295 heures).

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Les élèves de Navy Services étudient notamment à l’aide du Transat NT pro , le simulateur le plus abouti du marché actuelleme­nt. (Photos Patrice Lapoirie)

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