Joseph Cesaro devient le visage de « Futur & nature »
Interview Le candidat sans étiquette prend comme cheval de bataille la refonte du plan local d’urbanisme de Valbonne. Et espère l’arrêt du projet Open Sky
Si Joseph Cesaro fait son entrée en politique en portant la liste « Futur & nature » pour les élections municipales de Valbonne, il n’est de loin pas seul. À l’appel des associations Sauvons la forêt valbonnaise, Nature, sites et paysages et MySophiaAntipolis, il mène le mouvement où Elisabeth Deborde, Elena Magliaro et Jean-Luc Chevalier associent leur nom. Les idées ? De la démocratie participative, de la création d’espaces de rencontre intergénérationnelle, des zooms sur la vie des quartiers et des investissements orientés vers « l’environnement et les actions sociales ».
Pourquoi vous présentez-vous ?
Pour deux raisons. La première, l’opportunité. La configuration est spéciale avec deux amis de trente ans qui se battent et qui malheureusement dans leur dernier mandant ont quand même fait une ubranisation un peu débridée de la commune. La deuxième : j’ai eu un engagement double avec les amis de la faune et Amnesty International, j’organise le cross depuis vingt ans. Les associations qui ont souhaité monter une liste ont cherché une tête, j’ai pas mal de compétences…
Quid de votre liste ?
Elle est quasiment complète. Certaines personnes préfèrent attendre janvier pour se déclarer officiellement.
Parce qu’il y a d’autres conseillers municipaux dessus ?
Non. On a toutes sortes de parcours, notamment des commerçants.
Politiquement parlant, on y retrouve quels profils ?
C’est une liste sans étiquette. Et non pas apolitique. Puisqu’on fait bel et bien de la politique. La liste est républicaine, nous n’allons pas dans les extrêmes.
Vosaxes?
Lorsque les associations se sont réunies, trois priorités intangibles sont apparues : la qualité de vie et de l’environnement ; le déplacement et les transports ; la démocratie participative. De là sont nés les onze thèmes de la campagne.
Le premier : Open Sky.
L’ensemble des recours est épuisé. Il reste deux mois de recours gracieux (). J’ai trouvé assez malheureux que le promoteur écrive aux élus pour leur dire qu’il ne fallait pas qu’Open Sky soit un enjeu électoral. Mais ce projet va forcément impacter les concitoyens donc c’est un enjeu.
Que comptez-vous faire ?
Je soutiens les associations qui ont fait le recours. Nous allons nous appuyer sur la pollution de l’air à cet endroit-là. Les capteurs ont été retirés. Avec l’achat d’un nouveau capteur () nous allons nous appuyer sur ces données. Avec voitures de plus dans la circulation, ce niveau va encore augmenter. Ce levier va nous permettre de montrer que l’étude d’impact n’a pas été correctement réalisée. Et que le permis a été délivré sans fondement sur ce point-là.
Vous allez stopper le projet ?
J’espère que les autorités supérieures prendront les arrêtés qui conviennent. Parce que si la commune le demande, elle serait redevable de sommes colossales au promoteur.
Vos autres thématiques ?
Oui à l’économie locale. Cela va de pair avec la lutte contre Open Sky. Ensuite l’éthique. Mes colistiers ont vécu des situations dans lesquelles ils ont pu remettre en cause celle de l’équipe actuelle. Comme sur l’attribution de terrasses à des commerces par exemple…
Côté environnement ?
On a eu des événements importants entre les inondations et la sécheresse. La ressource en eau est importante également. Le PPRI () est important : agir chez nous c’est aussi agir pour les Biotois. À côté de cela, % des espaces boisés naturels doivent le rester. J’attire votre attention sur le glissement sémantique des autres listes avec « % de végétalisés » : ils vont compter les toits végétalisés dedans… On s’oppose à cela.
Côté transports ?
Si on pouvait faire baisser de
% le nombre de véhicules à l’heure de pointe, on aura un trafic plus fluide. Il faut miser sur les modes doux – augmenter le nombre de kilomètres de voie cyclables – et sur les transports en commun.
Donc avec ces éléments, vous baissez de % le trafic ?
Je ne peux pas dire que j’aurai la solution miracle. Mais on va s’y atteler.
Quant à Sophia ?
Beaucoup d’entreprises s’installent pour la marque et non pas pour réaliser de l’excellence. Il faut être plus exigeants avec elles pour dynamiser la valeur innovation de la technopole.
Vous en faites quoi du Plan local d’urbanisme ?
Si on arrive aux affaires, la première chose que l’on fait c’est le remettre à plat. Trois éléments nous ennuient. Le premier c’est que tout Valbonne est classé en zone urbaine. Le deuxième c’est que les coefficients de biodiversité sont utilisés pour augmenter le nombre de m à construire par parcelle. Mais ils ont été mis en place à Berlin, on a besoin de les utiliser autrement. Le troisième point : la loi paysage. On montera des projets à l’aune de ce texte.
1. Déposé le 5 décembre par plusieurs associations.
2. Fait par Nature, sites et paysages.
3. Plan de prévention du risque inondation.