Christian Dal Moro rejoint le maire, Christophe Etoré
Le conseiller d’opposition de droite (Agir), leader du groupe « Valbonne avant tout », annonce officiellement son ralliement au premier magistrat et candidat
On supposait qu’il allait, lui aussi, annoncer sa candidature aux élections municipales de mars 2020. Quoi de plus banal pour le leader d’un groupe d’opposition ? Non, surprise, Christian Dal Moro, qui préside « Valbonne avant tout », annonce qu’il soutient Christophe Etoré. Mieux. L’actuel conseiller municipal et l’essentiel de son groupe, « fusionnent » avec le maire sortant qui, lui, a déjà officiellement annoncé qu’il était candidat à sa propre succession. En fait, on se doutait de quelque chose depuis la participation de Christophe Etoré à une réunion organisée récemment par son principal « opposant », en tant que référent local du mouvement politique « Agir, la droite constructive ». Participation qualifiée de « démarche républicaine ».
Un rapprochement entre un élu marqué à droite et un autre qui a été durant plusieurs années, le premier adjoint de Marc Daunis, sénateur socialiste, cela a de quoi surprendre ? Oui, mais pas tant que cela. Depuis que Marc Daunis a cédé son poste de maire à Christophe Etoré, cumul des mandats oblige, beaucoup de choses ont changé. Les deux amis de vingt ans ont rompu, en public, les liens. C’était lors du dernier conseil municipal. Mais la mésentente était déjà ancienne. Christian Dal Moro l’avoue : « Cela fait environ plusieurs mois que Christophe Etoré et moi-même nous parlons ensemble. Nous nous sommes rapprochés. Je le connais depuis longtemps, j’ai été élu depuis deux mandats J’ai toujours apprécié son sens de l’écoute et du partage constructif. Cela a été flagrant lorsqu’il est devenu maire. Sa manière, notamment, de gérer le conseil municipal n’a rien à voir avec la gouvernance de Marc Daunis, avec lequel tout dialogue est impossible. »
« Contribuer à faire barrage à Marc Daunis »
Christian Dal Moro ne cache pas son opposition, totale celle-là, envers l’ancien maire. Qui, au passage, n’a toujours pas fait part, à ce jour, de son intention ou pas, de retrouver son fauteuil. Peut-être ce soir, à l’occasion du conseil municipal ? C’est ce qui se murmure.
Christian Dal Moro est persuadé que le sénateur sera candidat. « C’est d’ailleurs l’une des principales raisons qui m’ont décidé à mener campagne avec Christophe Etoré : contribuer à faire barrage à Marc Daunis. Si je présentais une liste distincte, cela risquerait de faire perdre des voix à la liste Etoré et donc favoriser Daunis. » Celui qui, avant d’adhérer à « Agir », faisait partie de Les Républicains, colistier de Julien Dethève, candidat LR aux municipales de 2014 et qui a démissionné, a-t-il été sollicité par son ancien parti ? « Oui, mais je répète qu’une liste supplémentaire disperserait les voix et favoriserait une réélection de Marc Daunis et cela, c’est impensable. Quel intérêt véritable pour la droite ? » L’élu se revendique « homme de droite nourri des valeurs gaullistes. Je ne renie pas mes idées, comme certains me l’ont reproché. Au contraire. Je me revendique de la droite humaniste, libérale, sociale et pro européenne. Une élection municipale, ce n’est pas un jeu politique où chacun pousse ses pions pour un parti. Les gens ne veulent plus de cette vieille politique. Ce qui compte ici, c’est la défense de l’intérêt général. L’intérêt des Valbonnais.
« Un homme honnête. Un maire à % »
En la personne de Christophe Etoré, que j’ai appris à connaître, et dans son projet que je partage, je retrouve cette priorité. C’est un homme honnête. Quelqu’un de confiance. A l’écoute. Il est maire à100%.»
Les nouveaux alliés partagent, entre autres, une opposition déclarée au projet Open Sky initié par l’ancien maire. Tous les deux ont pourtant voté les délibérations soumises au conseil municipal. « C’est vrai, rétorque Christian Dal Moro. Dans l’opposition, nous n’avons pas les tenants et les aboutissants de ces projets. Tout est présenté bien ficelé. Ce projet semblait structurant, avec une amélioration de cette entrée majeure de la commune... Mais, en 2013, déjà, j’avais eu un vif affrontement avec Marc Daunis, lors d’un conseil municipal. » Il montre un article de Nice-Matin de cette époque qui s’est fait largement l’écho de la confrontation. « Aujourd’hui, des citoyens, certains élus tout le monde est contre. Mais, à l’époque où étaient-ils ? »
Quelle sera sa position sur la liste qui sera présentée par le maire candidat ? Sourire de l’intéressé. Premier adjoint ? Re-sourire. « Disons à un poste qui me permette de contribuer à construire et à être utile. »