Dernier tour de piste
Cycliste de renom dans les années 60-70, Jean Dalmasso était une figure pour bon nombre de passionnés. L’Antibois nous a quittés à l’âge de 80 ans
Les nombreuses coupures de journaux sont classées au rayon des bons souvenirs. Témoin d’une autre époque. Celle des années soixante à soixantedix où l’Antibois Jean Dalmasso enquillait les victoires sur les courses de cyclisme régionales et nationales. Où les passionnés n’avaient que son nom à la bouche. Celui qu’on encourageait au bord des routes et des chemins, pour une issue bien souvent scellée d’avance. Aujourd’hui, les mordus de cyclisme pleurent l’un des leurs. Âgé de 80 ans, Jean Dalmasso nous a quittés des suites d’une longue maladie.
Sa renommée, l’Antibois l’avait obtenue en remportant bon nombre de courses de l’époque, sur route ou en cyclo-cross.
Né à Villeneuve-Loubet, en 1939, il n’avait pourtant pas toujours eu le temps de s’entraîner pour progresser. Alors il s’est accroché. « Il a commencé le cyclisme vers 15-16 ans, glisse son fils Philippe. Il habitait avec ses parents au château de Vaugrenier, à l’époque ce n’était pas un parc départemental. Il fauchait l’herbe avec son père. »
Doué, Jean Dalmasso a vite enchaîné les performances, allant jusqu’à décrocher plusieurs titres de champions de France de cyclocross. Même son départ pour deux ans et demi en Algérie ne l’a pas freiné.
Proche de devenir coureur professionnel
À son retour, l’Azuréen a repris du service pour se rappeler au bon souvenir des courses du coin.
« C’était une figure locale, connu par tout le monde, assure son fils.
À l’époque, ces courses étaient la fête du village. Il y avait énormément de monde à Carros, Gattières, Mandelieu... Mon père allait aussi courir dans le Var et dans d’autres régions pour se mesurer à la concurrence. »
Suffisant pour remplir des pleines pages dans les journaux de l’époque. Jean Dalmasso semblait même avoir les capacités pour basculer dans le professionnalisme mais son père en a décidé autrement.
Le fiston est resté dans le giron amateur. « Il aurait eu l’opportunité de passer pro. Il avait été remarqué et il avait reçu des propositions, notamment pour rentrer dans l’équipe de Raymond Poulidor, mais son père avait besoin de lui. Il avait le potentiel, il survolait les courses en amateur. »
Podiums, bouquets de fleurs et distinctions diverses : Jean Dalmasso a tout raflé pendant une dizaine d’années. Quarante ans plus tard, c’est une grande poignée de passionnés qui pleure la disparation de cet ancien employé municipal aux espaces verts. Les obsèques de Jean Dalmasso seront célébrées demain, à 11 heures, à l’église Saint-Joseph d’Azurville, à la Fontonne. En cette douloureuse circonstance Nice-Matin présente ses condoléances à son fils Philippe, à ses petites-filles, Lisa, Clara et Carmen, à ses soeurs, neveux et nièces, ainsi qu’à toutes les personnes touchées par ce deuil.