Nice-Matin (Cannes)

Pelissero : tourneurs de père en fils depuis  ans

L’entreprise cannoise a célébré son soixantièm­e anniversai­re le 29 octobre dernier. Une affaire familiale dont les petits-enfants ont déjà repris le flambeau

- CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

Chez les Pelissero, on est tourneur-fraiseur de père en fils. L’histoire a commencé avec Adolphe, le grand-père, en octobre 1959. Sa femme Yvette, avec laquelle il est marié depuis 70 ans, était d’ailleurs la secrétaire de la société. Lorsqu’Adolphe a pris sa retraite en 1984, c’est son fils Serge qui a pris la relève à la tête de l’entreprise. Et, depuis 2011, c’est son fils Julien qui en a, à son tour, pris les rênes. Une affaire de famille où la passion se transmet de génération en génération.

« C’est ce qui fait notre force, indique Serge Pelissero. Et ça s’étend aux autres membres de la famille puisque le frère de ma femme est chef d’atelier et Jules, un petitcousi­n, qui vient d’avoir le bac vient d’intégrer l’entreprise. »

Leur spécialité : la fabricatio­n de pièces selon un plan ou selon les explicatio­ns de leurs propriétai­res, mais aussi la réparation des pièces usagers.

« Nous sommes tourneur-fraiseur et notre métier est en voie de disparitio­n, constate Serge Pelissero. Mais nous avons su nous moderniser et nous sommes passés aux commandes numériques et aux machines 3D. »

« Le client est roi »

Depuis 60 ans, leur réputation n’est plus à faire et leur clientèle est solide.

« Notre politique est simple : le client est roi, poursuit-il. Nous sommes une entreprise de services et nous sommes ouverts 6 jours sur 7, pour répondre aux besoins de nos clients. »

Des clients qui sont parfois aussi des profession­nels qui font de la compétitio­n, comme le pilote automobile Jean-Louis Schlesser. À l’origine, l’entreprise s’était installée à la Verrerie, à Cannes-La Bocca. Mais elle a été expropriée pour construire le village vacances. C’est donc en 1989, que les Pelissero se sont installés dans le bâtiment de 400 m2 de l’allée des Gabians, toujours à La Bocca.

Émilie, la fille de Serge, a d’ailleurs quitté son poste de conseillèr­e en économie sociale et familiale, il y a quelques années, pour rejoindre l’entreprise familiale où elle gère toute la partie administra­tive.

« Nous travaillon­s en famille et ça s’est toujours bien passé, se rappelle Serge avec une pointe de nostalgie. Mon père avait toutefois tendance à être assez directif. C’était : “Fais comme tu veux mais fais plutôt comme ça”. »

Si les arrières petits-enfants sont encore jeunes pour reprendre le flambeau, le petit dernier de 3 ans, Hugo, a déjà sa caisse à outils et montre de l’intérêt pour ce métier. « Moi, c’est mon père qui m’a transmis sa passion », sourit Serge. Affaire à suivre…

 ??  ?? Emilie et Julien, les enfants de Serge Pelissero, travaillen­t ensemble aujourd’hui dans l’entreprise familiale. (Photo Cl. C.)
Emilie et Julien, les enfants de Serge Pelissero, travaillen­t ensemble aujourd’hui dans l’entreprise familiale. (Photo Cl. C.)

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