Hôpital : la grève des internes se poursuit
Débutée mardi, la grève dite illimitée des internes s’est poursuivie hier mercredi à l’hôpital Simone-Veil de Cannes. Mardi, 28 des 43 internes de l’établissement avaient cessé le travail soit un taux de 65 % de grévistes. Mais peu de perturbations sur le fonctionnement des services.
« Formation dégradée »
« Nous avons permis à nos internes d’exercer leur droit de grève et aucune assignation n’a été faite grâce à une organisation anticipée avec les médecins séniors et les internes non-grévistes pour prendre en charge les patients et assurer la sécurité des soins. Mercredi,
[hier], nous constatons une diminution du mouvement avec un taux de participation à 46 % », indique la direction de l’hôpital. « Quelques internes grévistes des urgences ont repris le travail », indiquait Jérôme Yarro Nimpa, interne et vice-président du bureau de l’internat des hôpitaux de Nice.
« Envoyés dans les déserts médicaux »
La direction de l’hôpital invite « ses patients à ne pas se présenter directement aux urgences sans avis médical. Nous les invitons en priorité à consulter leur médecin traitant ou, en cas de doute, à appeler le 15 ».
Les internes mobilisés dénoncent « une formation dégradée et des salaires non réévalués depuis vingt ans, soit 1 500 euros brut la première année d’internat, à BAC + 7 ».
Ils expriment leurs inquiétudes au sujet de la réforme de leur affectation de stage surnommée « Big Matching ». Les internes devront désormais faire des voeux de stages parmi une liste de terrains à l’échelle régionale. « Certains seront envoyés dans les déserts médicaux et donc privés de formation ».
Leur mouvement de grève devrait se poursuivre aujourd’hui jeudi.