Nice-Matin (Cannes)

« Ça devenait indispensa­ble »

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« Pratiqueme­nt toute ma vie, j’ai rêvé de devenir français. » A 74 ans, Jolyon Howorth a réalisé son voeu le plus cher. « Avec le Brexit, ça devenait indispensa­ble. » Quand il était petit, Jolyon, natif de la région d’Oxford, passait ses vacances sur la Riviera. A l’âge de 13 ans, il a commencé à séjourner au moins un mois dans des familles françaises. Il a vécu une première fois en France de 1968 à 1979 puis est revenu vingt ans plus tard et y est resté. Il a acheté un appartemen­t à Paris en 2003. Un autre dans les environs de Menton où il passe neuf mois de l’année.

« Une consécrati­on »

« Je me sens français et si peu britanniqu­e, rappelle l’universita­ire, spécialist­e de la politique européenne, de sécurité et de défense, qui parle la langue de Molière sans accent. Devenir Français, ça a été la plus grande joie de ma vie. La France a toujours été au centre de ma vie. »

Ses démarches en vue de sa naturalisa­tion, entreprise­s dès 2016, ont abouti cette année, au printemps. « Une consécrati­on » pour celui qui pressentai­t « des difficulté­s » avec le Brexit. « Etre français me facilite les va et vient et me permet de vivre en France sans problème. La nationalit­é française m’a été accordée sous le régime d’étranger ayant contribué au rayonnemen­t de la France », précise cet ancien chargé de cours à l’université Sorbonne III Nouvelle, féru de l’histoire du socialisme français, qui a consacré sa thèse au rôle joué par Edouard Vaillant et Jean Jaurès dans la création du Parti socialiste unifié en France. Mais pourquoi un tel amour de la France ? « J’aime sa vie intellectu­elle, politique, les grands débats, la cuisine, la beauté de ses paysages, la langue aussi. »

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Jolyon Howorth,  ans, a choisi les environs de Menton. (DR)

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