« Un gros câlin après la grande claque »
Chaque étranger naturalisé français est invité à la cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française. Dans les Alpes-Maritimes, elle se tient au Palais sarde, dans le Vieux-Nice. Un moment solennel émouvant.
« Il y avait des gens de toutes les origines. Beaucoup ont pleuré. J’ai fait un petit discours et j’ai moi-même pleuré, se souvient Rod Mitchell, naturalisé cette année. Je suis d’accord avec une de nos connaissances qui nous adit: “Recevoir la nationalité française c’est comme
un gros câlin après la grande claque du Brexit”. » Mais avant d’en arriver là, les demandeurs doivent déposer un dossier très fourni, se soumettre à des tests linguistiques et passer un entretien. Ils font aussi l’objet d’une enquête sur leur comportement civique. L’administration vérifie leur casier judiciaire.
« Le test de Français était plus compliqué qu’on ne le pensait, se souvient Janet Mitchell. IC’était un exercice de compréhension avec questions auxquelles il fallait répondre en cochant des cases».
Lors de l’entretien, qui a pour but de vérifier que le demandeur maîtrise la langue française, « je me suis présentée pendant quelques minutes puis on m’a proposé une sorte de jeu de rôle : entamer une conversation avec un collègue de travail qui semble triste », poursuit Janet. « On m’a invité à décrire ma vie en France, témoigne Rod. J’ai parlé de la Coupe du monde, de mon amour pour la culture française, des artistes français que j’aimais comme Niagara, Mylène Farmer, les Rita Mitsouko. On m’a demandé, enfin, de réciter les paroles de la Marseillaise ».