Les Repair cafés bricolent de plus en plus
Depuis 2014, ce concept importé des Pays-Bas fait florès à Antibes, Valbonne et Biot. Les Repair café sont l’alternative au « cassé jeté ». Mais que peut-on véritablement y réparer ?
Pourquoi jeter un objet de consommation courante quand on peut le réparer ? Et qui plus est gratuitement. Voilà la mission des Repair cafés implantés dans le paysage azuréen et, notamment, A Antibes, Valbonne et Biot. Composés de réparateurs bénévoles, ce réseau a pour but de donner un second souffle à des appareils endommagés que l’on pensait perdu et que l’on songeait à remplacer par un neuf, ce qui est la pratique la plus courante. Pourtant, le réparer, c’est bien mieux. Pour soi comme pour la planète. Tout cela, le temps d’un café et de quelques échanges...
Tout réparer ou presque…
En six ans de présence au sein du réseau des Repair cafés d’Antibes, Valbonne et Biot, Caroline Martelly, secrétaire de l’association, a vu défiler tout un tas d’objets à réparer : machines à café, grille-pain, aspirateurs, télés, smartphones, etc. Le savoir-faire des réparateurs sauve bon nombre d’objets mais certains sont malheureusement exclus du lot. « Les appareils dangereux ne sont pas pris en charge. Je pense aux micro-ondes par exemple. À la limite, on peut réparer un bouton qui est mal fixé ou une porte mal fermée mais le danger que provoquent les ondes nous empêche de trifouiller à l’intérieur », Caroline Martelly. Autre contrainte : celle du temps. Un atelier de réparation dure en général trois heures. Donc impossible durant cette séquence de se lancer dans des réparations trop lourdes, techniquement et en durée de travail à y consacrer. « Souvent on nous propose des imprimantes à réparer. La plupart du temps, quand nous demandons au client de quand date son matériel, il nous répond “entre quatre et cinq ans”. Nous savons alors que la réparation sera impossible car l’intervention prend une bonne heure ce qui empêcherait l’atelier de bien fonctionner. Au début nous prenions le temps de les ouvrir, de voir et de détecter la panne mais maintenant, c’est non » poursuit Caroline Martelly. Enfin, du côté des Repair cafés on rappelle que concernant les objets qui ne fonctionnent pas mais qui sont toujours sous garantie « il vaut mieux s’adresser directement au fabricant. »
Au sein des bénévoles appelés à réparer les objets proposés, il y a de tout. Cela va du spécialiste en électronique au bricoleur de génie auquel aucun problème ne résiste.
Mais entre les deux, les candidats à la réparation ont leur chance puisque, une fois par an, une formation dans les domaines de l’électronique et de l’électricité, est organisée en interne. Et si, d’aventure, malgré le suivi
d’une formation un réparateur bénévole se retrouvait en difficulté face à un objet récalcitrant, pas de panique : la solidarité est une règle de vie au sein de l’association et il y aura toujours quelqu’un pour épauler celui qui est dans le souci. La pratique étant partagée par tous, parfois même le client qui n’y connaît rien devient le propre réparateur de son objet.