Sophie : l’amour de la vie, l’a menée à la politique

Sophie Ingallinera est élue depuis 2011 au conseil municipal de Cannes. Elle y défend l’accessibilité et l’insertion des personnes handicapées avec beaucoup d’énergie

C’est, dit-elle : « une élue atypique au parcours atypique ». Née à Cannes en 1965, Sophie Ingallinera a grandi dans sa ville qu’elle n’a d’ailleurs jamais quittée. Entrée au conseil municipal en 2011, avec Bernard Brochand, elle siège depuis 2014 dans la majorité de David Lisnard. Elle est conseillère municipale subdéléguée à l’insertion des personnes handicapées et à l’accessibilité. Et l’une des rares élues de France à arriver au conseil municipal en fauteuil roulant…

Il y a très peu d’élus handicapés en France. Comment avez-vous convaincu David Lisnard ?

David Lisnard était déjà convaincu d’avance. À l’instar de Bernard Brochand d’ailleurs.

Comment vous êtes-vous fait une place au sein du conseil cannois ?

C’est juste une question de travail, de compétences et de pertinence.

Le maire devait savoir que vous ne lâcheriez rien. Avant d’entrer au conseil, vous aviez fait connaître vos opinions déjà dans le cadre d’actions diverses.

Tout cela n’est pas une question d’opinion plutôt d’opiniâtreté.

Diriez-vous que c’est la maladie qui vous a donné envie de vous engager en politique ?

C’est l’amour de la vie qui m’a donné envie de faire de la politique et non pas la maladie.

Pensez-vous avoir contribué à faire avancer la ville de Cannes en matière de handicap ? Si oui comment ? Qu’est-ce qui change lorsqu’on voit les choses de l’intérieur ?

Oui ! En  ans la ville de Cannes qui était selon moi moyenâgeuse s’est mise à appréhender le futur de manière exemplaire. Pour ce qui me concerne, je ne suis plus spectatrice mais actrice. Pour modifier les mentalités, il suffit d’avancer avec de sérieuses compétences, une sérieuse patience, une sérieuse pertinence et un sérieux appétit de vivre. Et aussi de l’audace, du courage de la créativité.

Conseilleriez-vous à une personne handicapée de venir en vacances, en congrès à Cannes ?

Mais je recommande vivement la destination Cannes à tous ! À Cannes, tout est possible. Pour les personnes handicapées, deux organes sont essentiels au corps humain : le coeur et le cerveau. Il faut donc du sport pour tous, de la réflexion, des parfums, des couleurs, des saveurs, du partage de la joie ! À Cannes, tous les lieux sont accessibles… BoccaCabana, le quai St-Pierre, les Allées, la Croisette, la rue d’Antibes, le Carré d’or, le marché Forville, la rue Meynadier, le

Mouré Rouge, le Suquet, le quartier de la République, les Vallergues, Montfleury, le secteur de l’hôpital Simone-Veil, la Frayère, le centre de La Bocca, même les jardins familiaux sont accessibles… Un circuit innovant inoubliable à pied, à cheval et à roulettes. À tous, ces éventuels visiteurs, j’ai envie de dire : découvrez la cité aux mille jardins, aux mille sports aux mille vibrations, aux mille palpitations.

Où en sont vos actions ? La pétition contre les