Vanille, assassinée par sa mère le jour de son anniversaire
La petite Vanille, retrouvée morte dimanche à Angers dans un conteneur à vêtements, a été tuée par sa mère qui a prémédité son passage à l’acte le jour de l’anniversaire de l’enfant, a annoncé, hier, le procureur d’Angers Eric Bouillard. L’autopsie de l’enfant d’un an, hier après-midi, « confirme le décès (de l’enfant) dans un délai qui est conforme à ce qui dit la mère » et « par procédé d’étouffement », a indiqué le procureur en conférence de presse.
« Les faits étaient prémédités »
« La date anniversaire de Vanille était le 7 février, jour de son décès, que (la maman) a mis à profit pour son passage à l’acte » ,a ajouté le procureur.
« Le mobile du passage à l’acte semble être lié à son départ du centre maternel (où elle était hébergée, NDLR), départ qui lui avait été annoncé, nous dit-elle, le 3 décembre 2019, jour où elle a décidé, par divers moyens (...) de donner à la mort à son enfant » , a détaillé Eric Bouillard. Selon le procureur, « entre le 3 décembre et le 7 février, aucun signe ne nous permettait de penser que ce passage à l’acte était envisagé par la maman, au contraire ». « Les éducateurs décrivent une évolution positive d’une maman qui s’investissait de plus en plus dans le lien (...) et qui avait rassuré les personnes qui l’encadraient » en affirmant qu’elle avait « un hébergement », a ajouté le magistrat. Hier soir, la garde à vue était « toujours en cours » et devrait prendre fin ce matin pour une présentation à un juge d’instruction pour des faits « d’homicide volontaire aggravé » en tant que mère de la victime, mineure de 15 ans.
De forts troubles psychiatriques
Les faits présentés étaient « prémédités » et
« relèvent de la qualification juridique d’assassinat » ,a souligné le procureur. Nathalie Stephan, 39 ans, qui présente des troubles psychiatriques importants, avait quitté son foyer vendredi à 11 heures et aurait dû ramener sa fille à 17 h 30 à sa référente de l’aide sociale à l’enfance (ASE) où la petite fille était placée. Après déclenchement du dispositif « alerte enlèvement », elle avait été retrouvée seule dimanche matin dans un hôtel de Nantes, avouant en garde à vue avoir donné la mort à son enfant vendredi.