Le centre de la photo s’érige au coeur du village
Lancée en octobre dernier, la construction du centre de la photo – projet culturel phare de la Ville – va bon train, place de l’Eglise, au coeur du vieux village. L’entreprise de gros oeuvre Coteaux Construction s’affaire avec de petits engins passe-partout autour de l’édifice. Elle a été choisie pour son talent à oeuvrer dans des conditions spécifiques à haute exigence. L’échafaudage métallique qui enserre le bâtiment soutient un parapluie qui protègera l’intérieur pendant que le toit sera déposé et refait. Au dedans, tout est démoli avant de reconstruire. «C’est assez compliqué, reconnait le chef de chantier, Antonio Paredes, il faut d’abord placer des poutres en acier de 12 mètres de long avant de faire tomber les murs intérieurs.»
De vastes espaces libres
C’est le deal : du cachet patrimonial en façade, et de l’open space au dedans ! La ville ne lésine pas sur l’ambition d’un projet alliant moderne et ancien, pour un coût de 1,6 M€. Sans murs porteurs, les planchers seront soutenus par «un système d’arches», rapporte Enisse Ben Amara, qui supervise le chantier pour la mairie. Le travail, lui, avance par la force des hommes et des palans mécaniques... Ok, c’est compliqué, mais qu’estce que ce sera beau. 300 m2 sur 3 niveaux, incluant l’espace vente, la banque d’accueil et un local technique au rez-de-chaussée, et les deux niveaux d’exposition au-dessus : des espaces de 100 m2, sans même un poteau, modulables à l’envie en fonction des expos.
François Cheval fera la programmation
Après le gros oeuvre, les finitions. Sur la façade, les ouvertures resteront fidèles à l’ancien, sauf la porte d’entrée qui sera une création architecturale (1). Création également, un ruban métallique en acier évoquant une pellicule photo partira de la façade pour accompagner visiteurs et visiteuses du rezde-chaussée jusqu’aux étages. La lumière intérieure, artificielle, sera régulée selon les besoins. Les murs, recouverts de panneaux en particules de bois, seront «faciles à entretenir et pratiques pour réaliser les accrochages», dit M. Ben Amara. Quant à la programmation à venir, elle sera assurée par une référence dans le domaine : François Cheval, l’ancien directeur du musée Niepce de Chalon-sur-Saône. (1) Grismar architectes et Gabrielli Architecture.