Des Cannois coincés au large de la Sicile
« Ça fait un mois que nous sommes confinés et que nous n’avons pas mis les pieds à terre », déplore Françoise Hancquart Leroy, Cannoise âgée de 67 ans, jointe hier par téléphone dans sa cabine du Costa Delicioza, à l’ancre au large de Marsala en Sicile. Avec son mari, Didier Leroy, ils ont embarqué le 5 janvier à Venise à bord de ce navire de 294 m, comptant 898 membres d’équipages. Le programme de leur croisière était un tour du monde de 113 jours. Retour prévu le 26 avril. Mais la pandémie les a rattrapés en Australie. Le monde entier s’est confiné et les ports ont fermé.
Escales de rêve et urgences médicales
Les escales de rêve se sont transformées en escales techniques. Voire par trois fois en urgences médicales à Djeddah (Arabie Saoudite) et Hurghada (Égypte). « Rien à voir avec le virus », assure Costa Croisières.
Les 1 825 passagers, dont 421 Français, mais aussi des Espagnols et des Italiens, notamment, ont réclamé d’être débarqués dans leurs pays respectifs pour se confiner chez eux : « À quoi bon rester à bord, on ne voit rien. On n’a pas le droit de descendre à terre. Et, depuis hier, à cause d’une autre urgence médicale liée, cette fois, à un problème respiratoire, on ne sort plus de nos cabines. Des plateaux-repas sont déposés devant nos portes closes », explique Françoise Hancquart Leroy que la situation stresse beaucoup. Seuls, pour l’instant, les Espagnols ont eu gain de cause. Ils pourraient être accueillis à Barcelone entre le 19 et le 20 avril prochains. Pour les Français, la société Costa Croisières (du groupe des croisières Carnival corporation & PLC) avait aussi fait une demande au