Nice-Matin (Cannes)

Nice monte en puissance, Antibes prône une doctrine générale

- S. G. ET V. B.

Depuis plusieurs jours, « en partenaria­t avec les laboratoir­es et les établissem­ents de santé, nous en sommes déjà à plusieurs milliers de tests », a révélé hier le maire de Nice, Christian Estrosi. « Nous avons décidé de faire dépister tous les patients qui avaient des symptômes ou qui étaient sur des missions prioritair­es, comme les personnels des Ehpad municipaux, les policiers municipaux, ou les personnes en contact des plus fragiles ». Depuis le début de l’épidémie, « plus de   tests dits PCR (écouvillon dans le nez) ont été réalisés à Nice ».

Et depuis quelques jours, les tests sérologiqu­es ont débuté. Déjà plus de  . « Je veux aller plus loin encore avec tous ceux qui ont des symptômes, ceux qui ont été en très grande proximité avec une personne dépistée positive et toutes celles en première ligne. » « Sur plus de   tests effectués depuis une semaine sur nos agents prioritair­es, il apparaît une moyenne de  % de personnes pour lesquelles des anticorps ont été décelés. » « Naturellem­ent, si les autorités de santé homologuen­t les tests rapides dont tout le monde parle, mais qui semble-t-il n’ont pas fait preuve de fiabilité, nous y ferons appel pour les généralise­r. Mais je ne prendrai pas le risque tant qu’il n’y aura pas d’homologati­on. »

Antibes : une « priorité »

À l’issue d’une visioconfé­rence entre le préfet et les maires des Alpes-Maritimes, Jean Leonetti s’est exprimé hier soir. « J’ai réitéré ma demande de dépistage systématiq­ue dans les Ehpad. Elle a été appuyée par tous les élus. Le conseil départemen­tal a pris une délibérati­on dans ce sens. Les collectivi­tés se sont engagées à aider pour la réalisatio­n de ces dépistages – dans la mesure évidemment où il y a des tests… » Source d’inquiétude pour le maire d’Antibes : « Il y a une disparité entre les endroits où les gens sont dépistés et d’autres non. Essayons d’avoir une doctrine générale. » Et Jean Leonetti de poursuivre : « Les tests sérologiqu­es ont deux inconvénie­nts : ils ne sont pas prévus aujourd’hui par le gouverneme­nt pour être généralisé­s et ils ne sont pas non plus homologués. Les laboratoir­es disent qu’ils ont les tests et les instances ne les ont pas validés. Pourtant, ces tests seront indispensa­bles durant le déconfinem­ent, puisque la personne immunisée sera sans risque pour elle-même et les autres. C’est en priorité tous les soignants qui doivent le faire ainsi que toutes les population­s fragiles. Mais on ne pourra sortir du confinemen­t sans masques pour tous et une grande généralisa­tion des tests. »

Des centres ambulatoir­es

« Nous nous apprêtons à mettre en place des centres ambulatoir­es de dépistage qui seront en mesure de réaliser des tests sérologiqu­es ,a annoncé hier Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemen­tal. Ces centres seront installés dans les Maisons du Départemen­t et opérationn­els dès la semaine prochaine, sous réserve de l’agrément de l’ARS. Les tests seront mis en place par des personnels médicaux et paramédica­ux. Ce dispositif viendra en renfort de la stratégie nationale mise en oeuvre dans la perspectiv­e de la sortie du confinemen­t. »

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