En direct de chez... NICOLE JAMET
« Je n’en tiendrai pas compte. Je ne vois pas pourquoi, lorsque l’on est en pleine santé, on serait contraint de rester confiné. Bien sûr, il faut protéger ceux qui sont fragiles mais après… J’ai ans, j’estime que le plus beau de ma vie est derrière moi. Quand bien même il m’arriverait quelque chose, ce n’est pas très grave. Je pense qu’on ne manque pas aux gens qu’on a aimés, on reste toujours quelque part avec eux… Je n’ai pas d’angoisse de ce côté-là. En revanche, que l’on m’empêche de sortir et que l’on me considère inutile à la société, ça m’ennuie beaucoup. Je pense qu’il faut reconsidérer cette mesure, elle me paraît excessive… D’autant plus que beaucoup préfèrent être dans la vie, avec leurs proches, que de rester isolés. Et on voit bien avec ce confinement, que ce qui nous manque le plus, c’est le lien. » L’importance du lien fait d’ailleurs partie de thèmes explorés dans son prochain roman. Elle vient d’en achever l’écriture, l’a fait parvenir à son éditeur, Albin Michel. Elle sait que la sortie envisagée à l’automne prochain, a de grandes chances d’être repoussée.
Elle réfléchit à la fête qui marquera le déconfinement : « on a déjà raté toutes les fêtes d’anniversaire… Alors j’ai envie d’une belle fête familiale et amicale dans mon jardin. »
« Je me dis aussi que cette période d’incertitude produit de belles solidarités, amène à beaucoup d’introspection et je trouve chez les jeunes beaucoup de réflexions positives… sur la surconsommation, l’état de la planète etc. sur ce qu’ils veulent faire de leur vie, quel sens y donner. Ce n’est pas exempt d’angoisse, mais ils s’inscrivent dans une construction de leur vie et réfléchissent à l’après, et à ce qui est vraiment important. »