Détenus radicalisés : la députée LREM du Var Valérie Gomez-Bassac réplique à Eric Ciotti
Députée LREM de la 6e circonscription du Var et porteparole du groupe à l’Assemblée nationale, Valérie Gomez-Bassac a souhaité réagir aux propos d’Éric Ciotti au sujet du nombre de détenus dans les prisons françaises [nos éditions du 9 avril]. L’élu azuréen faisait référence à une audition de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, qui avait évoqué « près de 8 000 détenus en moins ». Éric Ciotti s’était ému d’une « situation inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », « dangereuse » et risquant « d’ajouter une crise sécuritaire à la crise sanitaire qui nous frappe » .Ilregrettait aussi « la libération anticipée de 25 détenus islamistes radicalisés », mettant en garde la ministre contre « la dangerosité inouïe de cette libération », en évoquant le récent attentat de Romans-sur-Isère. Valérie Gomez-Bassac voit là une « instrumentalisation » et renvoie Éric Ciotti aux « éléments concrets » et aux « chiffres réels » exposés par la garde des Sceaux lors de son audition par la mission d’information sur la gestion de la crise sanitaire. « Nicole Belloubet a indiqué que la diminution de la population carcérale de 8 136 détenus résultait pour moitié du fait qu’il y a de moins en moins de contentieux. L’autre moitié résulte des ordonnances que nous avons édictées, mais ces personnes en fin de peine seraient de toute façon sorties le 15 juin environ », précise la députée du Var. Surtout, elle s’agace de la référence d’Éric Ciotti à une « libération anticipée de 25 détenus islamistes radicalisés » ne correspondant pas exactement aux propos de la ministre. « Depuis le 27 mars, il y a eu 25 détenus, reconnus comme étant des détenus radicalisés, qui sont effectivement sortis de détention, mais pour des raisons normales, parce qu’ils arrivaient en fin de peine, a clairement précisé Nicole Belloubet », souligne-t-elle.