Alexy Bosetti : « La petite n’arrête pas d’écouter Pandi-Panda... »
Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinement. Aujourd’hui, le Niçois Alexy Bosetti, joueur d’El Paso aux Etats-Unis.
« La petite n’arrête pas d’écouter Pandi-Panda de Chantal Goya. Cela commence à être un peu long (rires). Il est heures, on se lève tranquillement. On a repris l’entraînement par groupe, on fait des circuits avec ballon, des slaloms, des sauts et des tirs dans des petites cages. Ce n’est pas la folie mais, bon, on n’a pas d’autre solution. On n’a toujours pas de date de reprise. Il y a trois possibilités apparemment : mijuillet, mi-août ou mi-septembre avec matchs au lieu de . On ne jouerait qu’une seule fois contre les équipes des autres conférences. C’est embêtant car j’espérais faire une grosse saison pour découvrir la MLS ou un autre club aux États-Unis, en Floride par exemple. Je suis ici pour voir du pays.
Si c’est pour reprendre fin septembre, autant rentrer en France... Ce serait possible mais les vols sont très chers et il faut effectuer une demande auprès de l’ambassade.
L’un de mes coéquipiers est bien tuyauté car c’est un proche de Joe Biden. Pour lui, ça ne reprendra pas. Ici, ça dépend beaucoup des États. En
Californie, par exemple, il n’y aura pas de sport jusqu’en . Au Texas, on n’a pas eu le pic de l’épidémie encore. La ville d’El
Paso est en « lockdown » jusqu’au mai. Je suis allé faire les courses, hier, c’est vraiment carré. Tout le monde porte un masque, des gants et les mesures de distanciation sociale sont très respectées.
Pour l’instant, on est payé normalement. Le propriétaire de la franchise est milliardaire, c’est rassurant. Le club ne nous lâche pas. Il y a un vrai suivi. On reçoit des messages tous les jours. Notre coach est un fan de Liverpool. Il nous demande de réfléchir par atelier de cinq à la tactique que les Reds devraient employer pour un match contre Everton. On doit lui faire une présentation ensuite : le plan de jeu, les préposés aux coups de pied arrêtés, expliquer le choix d’untel ou untel. C’est drôle. J’aime bien la tactique. Je regarde beaucoup de matchs. Plus tard, je me verrai bien entraîner des jeunes, un peu comme le font Cédric (Varrault) et Didier (Digard). Finir ma carrière à Nice, faire entraîneur-joueur avec la réserve par exemple, ce serait l’idéal avant d’entamer une reconversion. Je resterai sûrement dans le foot. En même temps, tu veux que je fasse quoi d’autre ? A part si Nice-Matin m’embauche (rires)… »