Nice-Matin (Cannes)

Le shoot du bonheur à la télé

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En ce  mai , l’ancien Palais des congrès, à Juan-les-Pins, était plein à craquer pour la retransmis­sion en direct sur écran géant de cette manche  disputée à Pau. Au micro, sur Canal +, c’est la doublette Grégoire Margotton - George Eddy qui officiait. Il reste  secondes. - en faveur de Pau. Balle à l’Olympique. « Antibes va jouer sur qui ? Michael Ray Richardson va shooter, oui, à mon avis ce sera lui ! », se risque Eddy, alors que Pau semble plutôt miser sur Rivers ou Ostrowski, serrés de très près.

« Quelle grosse défense de Pau », lance Margotton. « Rivers, Ostrowski, Foirest, Rivers, Richardson ». Antibes fait tourner. La balle dans les mains de Sugar. Il reste neuf secondes. Sugar, qui fixe Fauthoux, s’apprête à dévorer sa victime. « Le tournant du match, messieurs dames! », vibre alors Eddy. Le jump-shoot est enclenché. Margotton : « Richardson qui prend la responsabi­lité… et qui marque !!! »

« Et qui donne le titre à Antibes ! », crie George Eddy, qui se précipiter­a sur le parquet pour arracher les premiers mots de Sugar dans la liesse, les Antibois se roulant par terre de bonheur…  ans après, le plus excellent des commentate­urs basket n’a rien oublié.

« Sugar nous sort un shoot jordanesqu­e ! », rembobine George Eddy (qui commente toujours la NBA sur C+ Afrique) avec son éternelle pointe d’accent US. « Dans une carrière de journalist­e sportif à la télé, on est toujours content quand on annonce ce qu’il va se passer... Surtout que l’on se trompe souvent ! Là, je dirais que c’est mon passé de shooteur (il a joué en Pro A et Pro B) qui m’a aidé... Quand tu as pratiqueme­nt tout raté dans une partie, comme c’était le cas de Richardson dans ce match , tu ne vas pas t’arrêter car tu sais que l’on ne retiendra que le dernier shoot ». « Quand je suis arrivé en France en , je regardais les exploits de Richardson sur une petite télé noir et blanc que j’avais apportée... Ce gars était juste la star du Madison Square Garden, un très grand talent. Quand tu revois cette finale de , tu constates à quel point ça jouait bien. La Pro A était beaucoup plus forte que maintenant. Il y avait tous les meilleurs joueurs français et les Américains étaients des cracks. A Pau-Orthez, il y avait McRae, un gros dunkeur, monstrueux, et Rick Winslow, deux joueurs largement du niveau NBA ».

Finale 1995 Pro A :

Antibes bat Pau-Orthez 3 victoires à 1.

 ??  ?? New-York, années . L’envol d’un grand joueur. Sugar donnera le titre de champion de France à Antibes en  à l’âge de  ans, d’un shoot énorme au buzzer en finale.
New-York, années . L’envol d’un grand joueur. Sugar donnera le titre de champion de France à Antibes en  à l’âge de  ans, d’un shoot énorme au buzzer en finale.
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