Nice-Matin (Cannes)

Dans le bassin cannois, une bouffée d’oxygène

- RUDY KOSKAS

Deux mois de confinemen­t, c’est long. Pour tout le monde. Depuis quelques jours, le bruit des balles de tennis résonne de nouveau du côté des courts du TC Montfleury (500 licenciés), au grand soulagemen­t de David Martin, gérant du club cannois. Pratiqueme­nt huit interminab­les semaines d’interrupti­on vont impacter durablemen­t la santé financière des nombreux clubs de tennis. Après une fermeture le 17 mars, le TCM retrouve « ses » joueurs. « On a rouvert lundi mais avec la pluie, la journée a été calme ! Depuis, on a fait le plein mardi et notre planning est rempli ! Cette fermeture a été difficile car il fallait s’organiser économique­ment. Mettre les sept employés au chômage partiel et chercher rapidement des aides de l’état. Je remercie la mairie d’avoir suspendu la redevance du loyer durant cette période. Pour ma part, en tant que non salarié, je n’ai eu droit à rien et je n’ai pas eu de revenus durant ces deux mois, tout en s’occupant de l’entretien du club. »

Protocole sanitaire

Aujourd’hui, le club suit à la lettre le protocole sanitaire de la FFT pour accueillir ses membres et tous les autres joueurs.

« On a mis en place des projets, notamment un cadeau de bienvenue pour le retour de nos joueurs avec un t-shirt à l’effigie du club et deux vélos d’appartemen­t pour s’échauffer avant de jouer, que l’on pourra utiliser quand le club-house sera rouvert. Notre ouverture a été autorisée grâce à cette chaîne : le ministère des Sports, le protocole de la FFT et la mairie qui a validé le tout. Les sanitaires, les vestiaires et le club house sont fermés. Il y a un accueil téléphoniq­ue pour les réservatio­ns. Côté court, toutes les portes sont ouvertes et fixées puis fermées le soir et les poignées désinfecté­es tous les jours. Il y a aussi un point d’eau avec du savon pour se laver les mains avant et après », détaille le gérant.

Chaque joueur doit venir avec sa boîte de balles et ne peut toucher avec ses mains que ses propres balles. Quant au changement de côté, il se fait dans le sens des aiguilles d’une montre… sans se croiser ! Enfin, les leçons individuel­les reprennent avec des élèves qui ne doivent pas toucher les balles avec leurs mains. Pas d’atelier sur le service, donc. « L’année va être compliquée économique­ment, surtout pour des clubs comme nous, autonomes financière­ment », précise David Martin.

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(DR) Le TC Montfleury, à Cannes, revit.

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