« A la limite de précarité » la
Géologue niçois de ans, Julien venait de créer son entreprise comme guide de géotourisme, Nice Geowonders Tours. Il était prêt à se lancer quand le coronavirus a mis ses projets sur pause.
« Pour mon activité qui consiste à faire découvrir la nature à côté de Nice, j’ai acheté un véhicule places. J’ai aussi engagé des frais : assurance professionnelle, édition de flyers… » Aujourd’hui il tente de tenir le cap. « J’ai des difficultés pour payer mon loyer, mes factures, ma nourriture. J’ai quitté mon emploi il y a deux ans, j’ai donc épuisé mes droits chômage. Je touche euros par mois au titre de l’Allocation de Solidarité Spécifique. » Alors, Julien s’est tourné vers sa famille et ses amis. «Jen’aipas sollicité l’aide d’associations caritatives parce que je pense qu’il y a des gens qui en ont plus besoin que moi. Je ne meurs pas de faim, j’ai un sachet de lardons au frigo, des pâtes et du riz, et des amis qui me donnent des fruits et légumes. Sans eux je serai en débit. » Il avoue : « J’en ai marre de ne manger que des pâtes» , et il évoque un « sentiment d’abandon. » « Comme je n’ai pas de clients, je n’ai pas de chiffre d’affaires déclaré, je n’ai pas pu toucher l’aide financière exceptionnelle de euros. Or Bruno Le Maire a annoncé que les entreprises créées avant pourraient toucher une aide. J’ai monté le dossier, ce sont des démarches lourdes. »
Ses craintes : « ne rentrer dans aucune case et voir ma situation se dégrader jusqu’à ce que je sois obligé de vendre la voiture que je viens d’acheter pour mon activité... Je redoute que mon projet ne soit tué dans l’oeuf. Je suis à la limite de basculer dans le précaire. »