Contrats «spécial Covid-» au CHU de Nice : des avancées à confirmer
Voilà plus d’une semaine, les délégués syndicaux CGT avaient posé un ultimatum à la direction du CHU de Nice : arrêter le travail, si les titulaires d’une soixantaine de contrats « spécial Covid pour surcroît occasionnel d’activité » n’étaient pas requalifiés en CDD à temps plein. Un accord oral leur avait été donné après avoir rencontré la direction. Cette avancée vient d’être formalisée juste avant le week-end, « mais uniquement en date du 1er mai, alors que nous avions réclamé la rétroactivité au début de la crise sanitaire », souligne Delphine Girard, secrétaire générale de l’USD CGT Santé Action sociale.
Des salaires de à euros
Sur leur fiche de paie d’avril, les volontaires titulaires de ces nouveaux contrats qui avaient rejoint l’hôpital en renfort avaient eu la surprise de découvrir des sommes bien inférieures à celles qu’ils attendaient.
« Des salaires entre 200 et 700 euros là où des hospitaliers auraient gagné le double », avaient exposé les syndicalistes lors d’une mini-manifestation devant l’hôpital de Cimiez. Embauche, requalification, rattrapage Ne jugeant pas cette avancée suffisante, la CGT continue de demander à la direction générale :
- de proposer l’embauche statutaire aux agents concernés qui souhaitent continuer à travailler au CHU de façon pérenne.
- la requalification à la date du recrutement, avec rattrapage de salaires.
- de ne plus utiliser ce genre de contrat et à consulter systématiquement les organisations syndicales sur le contenu des contrats proposés au CHU de Nice.
Quant aux libéraux qui ont rejoint le mouvement au plus fort de la crise, et au nom desquels la direction a justifié les contrats « spécial Covid-19 », les protestataires ont une solution : le CDD à durées variables, pour s’adapter à toutes les situations sans précariser ceux qui n’ont pas d’autre activité.