Nice-Matin (Cannes)

Scandale de la villa Hier à Antibes : un notaire blanchi précise

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La justice française a annoncé mercredi un accord financier, assorti d’une amende de 1,4 million d’euros, avec une société suisse poursuivie pour avoir sous-déclaré l’achat de villas au cap d’Antibes pour le compte du milliardai­re russe Suleiman Kerimov. La villa Hier achetée officielle­ment 36 millions aurait coûté en réalité 128 millions. La société Swiru Holding AG, qui avait abrité les opérations d’achat d’une première villa en 2008 à la famille Borghetti, avait été mise en examen pour complicité de fraude fiscale le 14 novembre 2019. Le même jour, l’oligarque, mis en examen pour complicité de fraude fiscale aggravée en mars 2019, était quant à lui placé sous statut de témoin assisté pour ce chef, une procédure qui correspond à une « démise en examen », a précisé le procureur de Nice. Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le dernier classement Forbes 2020, M. Kerimov, originaire du Daguestan, est un des hommes les plus riches de Russie. Notaire, agent immobilier, avocat, administra­teur : de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen dans cette affaire, et le sont pour certains toujours aujourd’hui.

« Il ne fait l’objet d’aucune poursuite »

Ce qui n’est plus le cas de Me Kurgansky, notaire, dont l’avocat Gérard Baudoux tient à apporter la précision suivante : « De manière à ce que ne subsiste aucune ambiguïté, il est rappelé que Me Kurgansky avait été mis en examen dans ce dossier le 22 février 2018. Dès le 23 février 2018, cet acte d’instructio­n avait fait l’objet d’une médiatisat­ion sous le titre “Le notaire des stars, mis en examen dans l’affaire Kerimov”. Or, le 28 juin 2018, cette mise en examen avait été purement et simplement annulée par la chambre de l’instructio­n de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Les mots ont un sens : “annulée” signifie que la mise en examen n’aurait jamais dû être prononcée. En l’occurrence, Me Kurgansky n’est pas le notaire évoqué dans l’article. Il ne fait l’objet d’aucune poursuite. Il n’est pas inutile d’indiquer qu’alors qu’il pouvait être atteint par la limite d’âge au mois de mai 2019, la prorogatio­n de son activité profession­nelle lui a été accordée par décision ministérie­lle. »

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